Claire et Rémy autour du monde

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29 avril 2006

Thaïlande - Chiang Mai, Sukhothaï, Bangkok


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Le 29 avril : Chiang Rai - Chiang Mai


Nous prenons un bus le matin pour Chiang Mai, où nous arrivons sous un déluge d'eau.

Il pleut sans discontinuer depuis plusieurs jours et les gens de l'hôtel doivent canaliser les débordements avec de petits sacs de sable et des balais. Claire profite d'une accalmie pour un petit tour dans un marché pendant que Rémy écrit son cahier.

Le soir, nous allons au marché de nuit où l'on trouve des t-shirts, sacs et autres bibelots d'artisanat divers. Il pleuviotte encore et tout le monde se presse sous les échoppes bâchées.

Nous recroisons une Américaine qui a déjà agacé Claire dans l'après-midi et qui nous montre le godmiché en bois qu'elle a acheté pour sa mère!?!
Nous mangeons dans une gargote avant une bonne crèpe,

et nous rentrons à l'hôtel en passant devant un hall avec un ring de boxe thaïe et de nombreux bars autour où les putes locales amusent des groupes de mecs pas beaux ... une autre facette du pays.

Nous n'avons pas vu grand chose de Chiang Mai mais comme nous aimerions passer du temps dans le sud du pays, et surtout parce qu'il pleut un peu trop à notre goût, nous décidons de prendre un bus le lendemain matin pour Sukhothaï.
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Le 30 avril : Chiang Mai - Sukhothaï


Il y a un bus vers midi. Nous aimerions aussi voir un temple considéré comme un des plus beaux du coin avant de quitter la ville. Le problème, c'est qu'un Français vient de mettre TV5Monde et qu'il y a "Jour de rugby" à la télé... Rémy reste scotché à son siège! Nous petit-déjeunons donc devant le résumé du championnat de France et la bonne prestation de l'USAP qui est en bonne voie pour la qualification pour les demi-finales.

A 11h, nous sautons dans un touk-touk et filons au temple Wat Phra Sing que nous visitons "à la japonnaise" pendant que le touk-touk nous attend.

Nous y voyons de belles statues, un grand chédi, et un petit temple au fond avec des peintures colorées.

Le temps de quelques photos et hop, nous remontons dans notre touk-touk qui retraverse la ville jusqu'au terminal de bus où nous arrivons juste à temps pour le départ du bus.
Comme nous sommes les derniers, il n'y a plus de place assise et Rémy est obligé de s'assoir sur un tabouret dans l'allée. Claire n'est pas forcément mieux installée car elle reçoit le trop plein d'eau de la climatisation sur la tête à chaque coup de frein... Nous changeons au bout de deux heures à un arrêt intermédiaire lorsque certaines places se libèrent.

Nous arrivons à Sukhothaï en fin d'après-midi et allons à la Banthai guesthouse, dans de petits bungalows en forme de chalets. Le cadre est tranquille, le repas délicieux, une bonne adresse...
Nous réservons une moto pour le lendemain puis allons un peu sur internet pour faire des transferts de photos avant d'aller au lit avec l'intention de nous lever tôt le lendemain pour profiter des ruines à la fraîche.
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Le 1er mai : Sukhothaï


Nous récupérons notre moto vers 8h et partons vers la vieille ville. Nous sommes le 1er mai et pour une fois nous nous levons sûrement plus tôt qu'en France...
Après être entrés dans le parc archéologique central, nous visitons le temple principal, le Wat Mahosthat, avec des bouddhas (tiens, encore...) qui marchent, et un grand ensemble de petits bâtiments, stuppas, bouddhas, très harmonieux.

Rémy laisse malencontreusement tomber l'appareil photo par terre. Pas de miracle, il est cabossé (cela fait juste un mois et demi que nous l'avons acheté...), l'objectif fait un bruit de casserole et ne se referme plus complètement (nous avons flosabinés ;-)). Il fonctionne encore malgré tout, c'est l'essentiel pour l'instant.


Nous continuons notre balade de temple en temple dans le parc archéologique avec notamment un temple adorable (Wat Sa Si) près d'un lac.


Nous sortons du site vers le nord, passons l'enceinte de l'ancienne cité, capitale du royaume.
Le temple suivant comporte un bouddha de plus de 11 mètres de hauteur.

Vient ensuite un autre bouddha marchant, puis le musée qui comporte de belles pièces de l'époque du royaume de Sukhothaï. Enfin, nous nous dirigeons vers la nouvelle ville en faisant un crochet pour un temple avec pleins ... d'éléphants! Ça change!


Il fait une chaleur étouffante et nous rentrons en début d'après-midi pour un repas et une sieste, avec une migraine pour Rémy et une indigestion de bouddhas pour Claire.
Claire part ensuite au terminal de bus pour essayer d'avoir des billets mais fait chou blanc car les vendeuses ne parlent pas anglais.

Nous sillonons ensuite la ville à la recherche d'un distributeur de billets avant de rendre la moto et d'attendre patiemment le bus de nuit à 21h30 pour Bangkok (réservé finalement à la guesthouse, c'est plus commode...).
Nous prenons donc un bus V.I.P. qui doit nous déposer à Bangkok vers 5h le lendemain matin.

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Le 2 mai : Bangkok


Nous arrivons comme prévu aux aurores à Bangkok. Nous avons du mal à trouver un taxi car la seule chose que les chauffeurs connaissent dès qu'ils voient un touriste, c'est la rue des touristes Khaosan road ... où nous ne voulons pas mettre les pieds.
Finalement, nous arrivons à nous faire conduire à la rue Kasemsan près des centres commerciaux, où nous espérons trouver une chambre au White Lodge, plébicité par notre guide. Il n'y a plus de chambre disponible ... sauf au Star Hotel à côté, où la chambre est chère et pue la pisse mais il est 6h du mat' et avec nos gros sacs, nous abdiquons! Nous partons finir notre nuit.


Au réveil, nous allons chez BOSS (David BOSS...) pour choisir les costumes de Rémy et l'ensemble en soie de Claire. Le vendeur est marrant, il mélange le français et l'anglais avec un fort accent indien : "Two costumes, two chemises, two cravates", le tout sur mesure pour un prix imbattable. Après avoir choisi les tissus, c'est la prise de mesures et nous y retournerons demain pour les premières corrections.
Rémy part ensuite se faire faire une coupe chez un coiffeur avec un concept japonais : 10 minutes, 2 euros, 1 coupe de cheveux. Claire n'est pas très rassurée car lorsque nous arrivons, un Européen en sort, coiffé "comme un cul" (avec la raie au milieu).

Finalement, le résultat est correct.


Nous partons ensuite au cinéma mais nous nous faisons refouler à l'entrée car il y a une soirée V.I.P. pour l'ouverture d'une nouvelle salle. De toute façon, nous nous sentons un peu pouilleux alors que toutes les Thaïes ont sorti leurs plus belles robes de soirée! C'est people et paillettes tonight...
Nous allons dans un autre cinéma en traversant les dédales de couloirs des centres commerciaux pour nous offrir une place "Gold class", au prix d'une place en France. Nous sommes accueillis dans un lounge-bar avant d'aller en salle. Les fauteuils sont moelleux, confortables, inclinables, avec massages intrégrés, couvertures et coussins.

C'est du bonheur de voir un film (Match point) dans ces conditions, le plus dur étant de ne pas s'endormir...
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Le 3 mai : Bangkok


Nous nous empressons de changer d'hôtel pour une chambre au White Lodge, bien plus agréable. Nous retournons ensuite chez BOSS pour les premières retouches.

Les pantalons sont trop serrés (il faut prévoir les kilos que Rémy a perdus au cours du voyage mais qu'il reprendra certainement lorsqu'il retournera chez maman!) et la veste sans manche est ajustée à sa carrure d'athlète. Pour Claire, le bustier doit être "more fitted et doblé" (avec l'accent).


Nous partons ensuite vers la vieille ville pour visiter les quelques temples que nous n'avions pas vus lors de notre premier passage.
Le premier est le Wat Traimit, un grand bouddha doré (soi-disant en or...). Mais le plus intéressant, ce sont sûrement les machines à sous avec des statues de bouddha qui disent l'avenir contre quelques bahts ... il est vraiment fort bouddha!


Nous traversons ensuite le quartier chinois par des petites rues et venelles, loin de l'agitation, au milieu des ferrailleurs et des échoppes où tout se vend, chacune ayant sa spécialité.

Arrivés au bord de la rivière Chao Praya,

nous prenons un bateau-bus pour remonter vers le nord, vers Wat Arun, un temple en forme de chedi couvert de mosaïques et de céramiques.

C'est original et plutôt reussi avec une belle vue sur la ville.


Nous retraversons la rivière pour revoir le bouddha couché géant de Wat Pho, cette fois ci sans les échafaudages de début mars.


Enfin, après une tentative de négociation pour une balade en bateau dans les petits canaux (klongs) adjacents, nous abandonnons car il est tard et les prix sont exorbitants. Nous reprenons le bateau-bus puis le skytrain pour rentrer et travailler un peu sur le blog.
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Le 4 mai : Bangkok


Nous partons vers Khaosan road pour essayer d'y échanger quelques livres avant les plages du sud. Nous en profitons pour tourner une vidéo pour le gage de l'enterrement de vie de garçon de Thomas au Wat Chana Songkhram et discuter avec un Thaï qui nous conseille de nous marier en Thaïlande, car la fête coûterait moins cher ... C'est un point de vue!

Le karaoke est aussi a la mode dans les centres commerciaux thaïs

Nous allons sur internet pour transférer les photos mais notre visionneuse Archos se met à dérailler. Plus aucun fichier n'est accessible et l'arborescence affiche des dossiers bidons aux noms bizarre. Il semble qu'un virus soit entré dedans et qu'il a tout vérolé...! Un espoir demeure car la capacité du disque reste de 16 gigas, mais bon!

Les passerelles du skytrain la nuit
Nous rentrons vers la gare de Hualam Phong où nous avions acheté la veille nos tickets pour l'île de Kho Phi Phi. Nous patientons un peu avant de monter dans le bus V.I.P. vers le sud. L'organisation est rodée et le bus dessert toutes les îles via différents arrêts. Le fauteuil de Rémy ne bascule pas et Claire s'allonge par terre pour essayer de dormir. Vers 3h du matin, nous arrivons à changer de fauteuils et à finir notre nuit.

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25 avril 2006

Thaïlande - Chiang Rai et triangle d'or

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Le 25 avril : Huay Xai - Chiang Rai (Thaïlande)

Réveil à 8 heures pour changer de pays après deux petites semaines au Laos. Nous sautons dans le bac pour Chiang Khong et prenons notre petit déjeuner en Thaïlande (il ne nous reste plus assez de kips, la monnaie laotienne...) avant d'attraper un touk-touk jusqu'à la gare, et nous montons de justesse dans un bus qui nous dépose à Chiang Rai vers midi. Le bus sert aussi de camion postal pour gros colis et nous avons donc un fauteuil roulant dans les jambes.
Une fois installés dans la guesthouse Baan Bua, nous allons marcher en ville, manger et nous renseigner pour louer une moto.


Nous visitons ensuite le musée des minorités où l'on peut lire divers articles : certains sur l'opium et la guerre du gouvernement pour éradiquer toutes les cultures de pavot, et d'autres sur les "femmes girafes" de l'ethnie Karen qui ont fui la Birmanie et sont vulgairement exploitées par des entrepreneurs touristiques thaïs dans des pseudos villages traditionnels où s'arrêtent les car de touristes et où passent les treks organisés.
Nous cherchons ensuite une carte de la région et avons une nouvelle fois l'occasion de pester contre "le guide du routard" et ses plans erronnés! Le seul avantage, c'est que cela nous fait silloner la ville et voir quelques temples au passage.


Finalement, nous réservons la moto, trouvons la librairie et la carte du coin, et partons manger au marché de nuit où l'on peut consommer sur des tables au centre de la place ce que l'on vient d'acheter dans les échoppes en écoutant de la guitare live ou en contemplant des danses locales.
On y trouve même des mets locaux savoureux comme des vers, des cafards...


Nous prenons ensuite une grappe de litchis bien juteux, longeons les stands de bijoux fantaisie et partons au lit.
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Le 26 avril : Chiang Rai - Chiang Saen


Nous prenons le petit déjeuner avec un couple de Français qui vient de passer quelques jours dans l'ouest de Chiang Rai, à Tha Ton, et qui nous convainquent d'y aller. Nous allons donc chercher notre moto chez le loueur, une 125cc plutot qu'une 100 pour fendre la bise...
Nous avons mis des affaires pour 3 jours dans nos petits sacs et laissé les gros à l'hôtel, puis partons vers le sud à la recherche de Doi Chang. Aucune des cartes que nous possédons n'indique exactement la même chose et il semble possible de rejoindre Tha Ton par la montagne et Doi Chang.


Après une trentaine de kilomètres, nous demandons notre chemin car les cartes sont tellement inexactes qu'il est impossible de se repérer et comme nous ne lisons pas le thaï... Le problème, c'est que personne ne parle anglais et que nos requêtes sont vaines.

Après avoir rebroussé chemin, nous trouvons un policier qui parle anglais et nous indique notre chemin mais nous précise qu'il est impossible de traverser les montagnes en moto, que Tha Ton est à 200 km d'ici en contournant le massif. Nous décidons quand même de tenter le coup jusqu'à ce que la route traverse un gué et devienne un chemin de terre.

Nous continuons encore et trouvons une bifurcation de chemins, sans panneau, puis abandonnons car il aurait fallu une moto trial pour continuer! Nous retournons donc à Chiang Rai vers 15h, mangeons rapidement et partons vers Chiang Saen, notre destination prévue initialement!
Nous prenons l'autoroute qui réunit camions, bus, voitures, motos, carrioles, puis une route nationale jusqu'à Chiang Saen où nous arrivons vers 17h. Ce n'est pas franchement agréable de rouler sur des routes à gros trafic, avec certains véhicules qui roulent à contre-sens, d'autres qui doublent à trois de front...
Nous nous installons dans la Gin guesthouse et partons faire le tour des temples.

La ville est entourée de fortifications en merlons de terre ; c'était une ancienne capitale de royaume local. Nous commencons par deux temples à l'extérieur de la ville, un peu surélevés, où nous voyons pour la première fois du voyage des bonzesses en blanc.


En revenant vers le village nous visitons le Wat Poa Sak en ruine au milieu d'un petit parc archéologique,

puis le Wat Phralat Chadi Luang avec un gros chédi de briques d'une quarantaine de mètres.

Comme la nuit approche, nous allons voir un dernier grand temple situé au sommet d'une colline, le Wat Phra That Pha Ngao, qui semble offrir une vue magnifique sur le Mékong et ses alentours. Au pied de la côte, un mur se dresse devant nous. Claire se lance en deuxième vitesse et comme nous scotchons, rétrograde en première en oubliant de lacher l'accélérateur! Résultat : un wheeling forcé et pas du tout contrôlé, la moto fait un joli retourné et nous nous retrouvons le derrière par terre alors que la moto git 20 mètres plus loin! Heureusement, il y a plus de peur que de mal, quelques égratignures aux genoux et des bleus aux fesses. La moto a le phare arrière cassé et le cale-pieds tordu, une bonne frayeur!


Nous montons quand même voir le temple, partiellement interdit aux femmes,

puis Rémy reprend le guidon car Claire est un peu choquée. Nous redescendons de nuit au village, juste avant qu'un énorme orage éclate.
Ce fut une grosse journée, avec beaucoup de kilomètres et une grosse frayeur le soir ; bref, nous dormons bien!
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Le 27 avril : Chiang Saen - Doi Tung


Après un petit déjeuner à l'hôtel, nous partons vers Sop Ruak, au croisement des frontières Thaïlande/Birmanie/Laos, touristiquement appelé triangle d'or pour les cars de touristes qui s'y arrêtent.

Il n'y a absolument rien d'intéressant, juste des statues à touristes, des panneaux "golden triangle" à touristes, des hordes de gamins déguisés en habits traditionnels qui demandent des sous pour des photos aux touristes, et ... des cars de touristes!

C'est du n'importe quoi ou comment créer un lieu touristique fréquenté à partir d'un panneau ... affligeant!
Nous continuons vers Mae Sai après avoir quand même jeté un coup d'œil sur le Mékong et les frontières. Nous mangeons en bordure de la rivière qui sert de frontière, à 5 mètres à peine de la Birmanie, dans une guesthouse sympathique où nous jouons aux fléchettes avec le serveur.

Nous montons ensuite en haut de la colline voir les monuments commémorants les pertes des révoltés birmans dans une guerre contre le régime actuel ... avec deux énormes statues de scorpions géants tournés vers la Birmanie.


Nous partons sur une petite route de montagne qui suit les crêtes entre la Thaïlande et la Birmanie. Nous passons alors plusieurs postes de police car c'est une route sensible où passent les trafiquants, et il y a eu quelques échanges de mortiers entre les deux pays en 2001.


La route est splendide, serpentant entre les flancs et les crêtes des montagnes, avec des pentes verigineuses qui nous obligent à pousser avec les pieds en fond de première. Heureusement que nous avons une moto 125cc et non une 100cc! Claire est même obligée de descendre sur un passage abrupt (équivalent à une remontée de piste rouge de ski, tout droit...).

C'est ici le vrai triangle d'or, loin des faux trucs à touristes, dans les montagnes sauvages avec des casernes et des militaires aux aguets.

Nous arrivons vers l'ensemble du Doi Tung alors que la pluie menace. C'est une montagne sur laquelle le roi (et surtout sa mère) ont fait construire des temples, un arboretum, un palais, un jardin horticole, un centre de conférence ... tout cela pour contre-balancer les campagnes anti-opium et pour donner du travail à tous les paysans qui vivaient de la culture du pavot auparavant.
Nous visitons un temple dont le chemin d'accès est bordé de cloches, puis décidons de presser le pas car l'orage se fait imminent.

Nous sommes sur notre moto quand la pluie commence à tomber. Etre en moto sur des routes mouillées et escarpées ... c'est pas terrible! Nous arrivons quand même sur des œufs au centre touristique du Doi Tung où l'on nous annonce les tarifs pour dormir sur place (45$ après rabais au lieu de 6$ ou 8$ d'habitude...). Gloups!
Nous attendons un peu pour voir si la pluie cesse, mais c'est la nuit qui commence à tomber qui nous décide à rester dans le coin, dans une sorte de camping/village militaire (on ne sait pas trop si l'on dort dans un hôtel ou dans un mess) un petit peu moins cher que l'autre hôtel.
Nous refaisons les quelques kilomètres qui nous séparent du centre touristique et de son restaurant pour manger un peu puis partons nous coucher pour une nuit bien méritée.
Encore une grosse journée pour l'excursion moto, mais la route des crêtes et l'ambiance armée de ce bout de montagne entre la Thaïlande et la Birmanie valent le détour.


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Le 28 avril : Doi Tung - Chiang Rai

Il fait meilleur aujourd'hui et nous visitons le jardin de la reine mère avec de magnifiques orchidées et de beaux parterres de fleurs aménagés.

Nous avons l'impression que tous les habitants de la région sont employés là pour l'entretien des plantes.

Nous visitons ensuite son palais, sur un exemple de chalet suisse gigantesque, tout en bois de tek. C'est récent et cela garde une dimension "habitable", on se ferait bien contruire le même!
Après un repas rapide à la cafétéria, nous reprenons notre moto en direction de Mae Salong. La route est toujours aussi pittoresque et pentue, les paysages sublimes.

Nous faisons un détour vers un village Yao, où tout le monde est habillé de manière "moderne" et croisons des villageois qui rentrent déguisés en habits traditionnels des villages touristiques. L'industrie du tourisme en Thaïlande a développé des "faux-vrais villages" ethniques où les gens sont habillés de manière locale et colorée, avec des maisonnettes, des poules, des étals d'artisanat à vendre bien sûr ... C'est bien orchestré et exécuté, le tout à s'y méprendre ; et quand le dernier car est passé, ils rentrent se changer dans leur vrai village comme si ils rentraient de l'usine en bleu de travail!!!
La pluie menace mais heureusement ne tombe pas. Nous arrivons à Mae Salong, où les plantations de thé remplacent maintenant les cultures d'opium sur les flancs des montagnes.

C'est un village constitué par des réfugiés chinois contre-révolutionnaires qui ont longtemps trafiqué entre la Birmanie et la Chine mais tout s'est calmé depuis que le village est desservi par deux routes et donc moins isolé. Nous prenons un thé et montons voir le temple en haut de la colline pour dominer les alentours. Là encore, la moto peine à monter tellement c'est raide!


Le temps n'étant pas très sûr, nous prenons la route pour rentrer vers Chiang Rai, et jetons un dernier regard sur les montagnes sauvages où il doit bien y avoir encore des recoins pleins d'opium et de contrebande...


Arrivés dans la vallée, nous prenons une route nationale avec heureusement pas trop de trafic et nous nous arrêtons faire une pause dans un parc d'attraction à l'abandon, vide, avec soi-disant au milieu le plus grand gong du monde...


puis nous repartons pour retrouver l'autoroute qui est épouvantable. Il y a plein de monde, des camions, des bus, des voitures, des motos, des charettes, des gens à contre-sens ... Il faut une vigilance extrême et nous arrivons fourbus à Chiang Rai où la pluie commence à tomber! Il était moins une ... ça aurait été un véritable calvaire sous la pluie!
Nous changeons de guesthouse car il n'y a plus de place, rendons la moto, allons manger des pizzas chères et pas bonnes dans une chaine de restaurants avant d'aller nous coucher.
Ces trois jours à moto furent une excellente expérience avec le véritable triangle d'or et ses montagnes à la végétation épaisse, hors des sentiers battus, et cette ambiance de contrebande que les photos ne peuvent absolument pas rendre...

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