Claire et Rémy autour du monde

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06 juillet 2006

Jordanie - Wadi Rum, Aqaba et Kerak

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Le 6 juillet : Petra – Wadi Rum

Nous prenons le bus à 6h du matin et négocions notre excursion pour passer 24 heures dans le désert avec la nuit sous une tente bédouine. Nous sommes déposés à quelques kilomètres de l'entrée du parc national et contournons la billetterie par le désert ... on comprend comment les agences font des économies!
Nous prenons un premier thé d'accueil puis on nous dépose pour une première balade près d'une source tarie, avant de monter dans notre vrai 4x4, style pick-up, ce qui nous permet d'admirer totalement le paysage.


Nous partageons l'excursion avec un couple d'Américains pas franchement fun.
Nous passons devant la cascade de Lawrence d'Arabie, montons sur des dunes de sable rouge,

puis nous arrêtons devant la maison du même Lawrence qui est passé par là avec ses troupes arabes pendant la 1ère guerre mondiale.
Les paysages sont grandioses et variés avec des couleurs changeantes, des rochers étranges, parfois de l'herbe à chameaux.

Nous pique-niquons à l'ombre d'un rocher avant une petite sieste et repartons vers 14h pour voir d'autres curiosités naturelles comme des arches de pierre avant d'arriver au campement.

Il s'agit de trois tentes à l'abri d'un rocher avec quelques matelas et un emplacement pour le feu au milieu. Nous faisons de nouveau une petite sieste, un peu abrités des vents de sable, avant de marcher en direction d'un point de vue pour admirer le coucher du soleil.

C'est effectivement splendide et l'immensité du désert, autant que sa variété, étonnent et laissent rêveurs.


De retour au camp, notre bédouin nous a préparé un bon repas, puis il nous prépare une chicha et nous joue de la musique traditionnelle (frère Jacques...!). Il passe même un coup de fil à un ami avec son téléphone portable pour lui faire écouter sa musique ... ça casse un peu le mythe "bédouin perdu dans le désert" mais c'est amusant.


Nous restons un moment autour du feu de bois. Le bédouin est sympatique mais ne parle pas anglais ; le couple d'Américains avec qui nous partageons l'excursion n'est pas bavard ... dommage!
Nous montons ensuite nos matelas sur les rochers qui surplombent le camp et passons la nuit seuls, sous les étoiles et un ciel fabuleux ... que du bonheur!


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Le 7 juillet : Wadi Rum – Aqaba

Réveil à 6 heures, nous redescendons nos matelas de notre nid d'amour,

petit déjeunons et rentrons au village en disant au revoir à ce désert splendide qui nous poussera à revisionner le film "Lawrence d'Arabie".

Nous attendons le bus mais personne ne sait si il circulera aujourd'hui car nous sommes vendredi. Nous prenons alors celui de Petra et descendons au croisement de la route du désert vers Aqaba. Nous attendons ensuite un autre bus, avant de voir passer sous notre nez celui "Wadi Rum -Aqaba" direct ... mince!
On en trouve un finalement vers 9h qui nous emmène à destination.

Il fait très chaud (plus de 40°), sans vent, et nous trouvons un hôtel avec climatisation et télé. Nous mangeons quelques friands et restons affalés devant la télé et de bons films made in US, avec la climatisation à fond!


De toute façon, Aqaba vit au ralenti l'après-midi, ce qu'a confirmé notre recherche d'un internet-café sous un soleil de plomb. Il n'y a que des couillons de touristes dans les rues au milieu de l'après-midi!
Le soir, nous sillonnons la ville pour comparer les clubs de plongée. Le patron d'"Aqaba gulf divers" nous convainc (surtout ses prix), c'est un ancien de la marine anglaise et il exhibe sa photo avec Diana ... ouah!


Rendez-vous le lendemain matin pour deux plongées dans la fameuse mer rouge.
Nous rentrons à l'hôtel, il fait toujours aussi chaud et la climatisation est indispensable.
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Le 8 juillet : Aqaba


Nous sommes au rendez-vous le matin pour les plongées. Le dive-master nous emmène sur les plages sud à quelques kilomètres de la ville. En effet, il n'y a pas vraiment de plage au centre d'Aqaba, à part quelques bandes de sable privées appartenant aux grands hôtels ; il faut sortir de la ville pour accéder aux plages publiques.

Marie se distrait en nous attendant...

Nous plongeons tout d'abord sur l'épave du Cedar Pride, un bateau qui a été volontairement coulé par Abdallah II pour créer une attraction de plongée en 1985. La plongée est sympathique mais pas exceptionnelle, et les coraux extérieurs un peu ternes. Sur l'épave, il n'y a encore rien (comme coraux) car elle est trop récente.

Après l'attente traditionnelle, nous plongeons sur le récif arc-en-ciel, au lieu du jardin japonais initialement prévu.

Au programme, gobelets et bouteilles en plastique, coraux ternes, ... bof, bof! Avec en plus un très long palier de décompression car le dive-master nous a fait plonger plus profond sur la 2ème plongée que sur la 1ère (25 mètres). Au moins, l'extrémité du récif où nous faisons le palier est jolie, ce qui atténue un peu le manque d'intérêt de la plongée.

Finalement, nous laissons le dive-master rentrer seul en ville et restons un peu sur la plage.

Cependant, il fait une chaleur insoutenable et vers 15h nous prenons un taxi pour aller dans notre chambre d'hôtel climatisée devant un film nul à la télé... Le soir, nous nous baladons le long du bord de mer dominé par un drapeau géant comme à Amman. On y trouve quelques vendeurs de bibelots.
Puis nous mangeons en terrasse un poisson frais, c'est plutôt agréable malgré le fait qu'il faille rouspéter pour des additions gonflées.
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Le 9 juillet : Aqaba


Nous faisons une vraie grasse matinée, comme un dimanche!

L'après-midi, Claire et Marie vont sur internet pendant que Rémy rédige quelques pages du journal de bord. Vers 18h, nous cherchons à aller sur une des plages privées d'un des hôtels du bord de mer. A l'hôtel Aquamarina, il y a des travaux de rénovation, un trou dans la clôture et des parpaings pour passer; nous rentrons ni vus ni connus et nous voilà dans l'eau gratuitement pour le coucher du soleil, sympa!
Cela fait un bien fou de se baigner après ces chaleurs.

Nous ressortons discrètement comme nous étions rentrés et apprenons que la finale France/Italie démarre une heure plus tôt que ce que nous pensions. Il nous reste 15 minutes chrono pour acheter des friands, écouter les hymnes dans la rue et arriver juste à temps dans les cafés du bord de mer où sont installés les écrans géants.
Nous regardons donc la finale au milieu d'une population plutôt pro-italienne, et arrive le drame de la défaite contre les Italiens qui n'ont plus touché un seul ballon après la mi-temps ... les boules! C'est du vol... Ça va être dur de digérer tout ça!


Nous discutons ensuite avec deux gentils Jordaniens qui passent le lendemain des examens de Français et veulent pratiquer un peu. La discussion en arrive à l'islam et ils nous semblent complètement manipulés : Mahomet avait déjà prévu les traces sur la lune que les Américains ont découvert ensuite, et autres miracles hautement scientifiques! Et quand la discussion en vient à Israël, ils disent tout simplement et calmement qu'un jour ou l'autre, ils les tueront tous. Rien que ça... Pour des jeunes qui semblaient posés et qui avouent même ne pas aller souvent à la mosquée, cela n'augure rien de bon pour le futur dans la région.
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Le 10 juillet : Aqaba – Amman


Nous avons l'intention de remonter à Amman en passant en partie par la fameuse route des rois et le château de Kérak. Une fois le minibus plein, nous partons sur la route de la mer morte. Après une crevaison et un stop réparation, nous rentrons dans une vallée (Wadi) que nous remontons jusqu'à Kérak et sa fameuse citadelle du temps des Croisés.

Nous remontons à pieds de la gare de bus au château et laissons les sacs dans un restaurant avant de pénétrer dans la forteresse.


Le panorama sur la vallée est superbe et le château situé stratégiquement sur une colline dominant tous les environs.

Nous déambulons dans les ruines, dans les couloirs sombres avec juste quelques raies de lumière.

Le château croisé initial a évolué dans le temps en devenant forteresse d'un sultan mamelouk quelques siècles plus tard, puis une prison ottomane jusqu'au début du XXème siècle.


Après les derniers recoins sombres et les galeries mystérieuses, nous redescendons jusqu'à la gare de bus pour attraper celui le 18h (le dernier) pour Amman.
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