Claire et Rémy autour du monde

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25 novembre 2005

Patagonie - Parc des Torres del Paine

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Le 25 Novembre : Puerto Natales

Journée de préparatifs pour le trek de 5 jours dans le parc des Torres del Paine. A midi, nous essayons le centolla, c’est une araignée de mer, ou crabe royal. C’est bon mais c’est cher, mais c’est bon ... bref, c’est chèrement bon!
Nous louons ensuite une tente, un duvet pour Claire, des tapis de sol, et des bâtons pour nos pauvres genoux (quelques souvenirs du Mont Blanc). Puis nous partons à la recherche d’une cartouche de gaz de la marque «campingaz», car comme tout bon Français, nous avons un réchaud «campingaz» qui n’est compatible qu’avec une cartouche de la même marque (contrairement à tout ce qui existe ailleurs dans le monde...). Il nous faut faire tous les magasins de la ville pour enfin en dégoter une! Ouf, on ne va pas mourir de faim!
Dernier équipement recherché, une cape de pluie, «un poncho». Rémy fait de nouveau le tour de tous les magasins pour se rendre compte au dernier, quand on lui présente enfin un beau poncho en laine qu’il aurait du préciser que c’était pour la pluie!
Dernier détail important : la nourriture pour 5 jours, il faut que ce soit léger mais énergétique! Pâtes, soupes, chocolat, fromage et même de la bouillie pour bébés (Claire se rappelle qu’elle en mangeait quand elle était petite, ça ne peut pas être mauvais!)
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Le 26 Novembre : Puerto Natales – Torres del Paine

Nous prenons le bus tôt le matin, il ne fait pas trop mauvais, c’est rassurant car il a plu toute la nuit. Depuis la route et à travers les vitres du car, nous apercevons déjà les fameuses Torres, avec leurs pics de différentes couleurs. La vue d’ensemble est magnifique!


Nous projetons de faire le circuit W, il s’agit de longer le massif par le sud, en explorant trois différentes vallées : les pattes du W.
Nous arrivons au point de départ de la rando : l’hosteria et refuge Las Torres. Nos sacs pèsent une tonne, Claire porte toute la nourriture et Rémy le matériel de camping. Le démarrage est très laborieux, on se fait déjà distancer par tous les autres randonneurs du bus.


Nos sacs sont lourds et en plus ça grimpe dur. Nous arrivons au premier col, le col des vents qui porte très bien son nom.

Pour arriver au premier refuge (Chileno) nous mettons 2h30 alors que les indications de la carte indiquent 1h45 de marche ... c’est pas très bon signe car d’après la carte, il y a aussi des journées de 9h de marche! Il continue à faire du vent et à pleuvioter alors nous mangeons, au chaud dans le refuge, un bon petit pique-nique. C’est le premier d’une longue série : « pain, fromage, salami ». La nuit ici coûte 190 FF en dortoir et un plat 70 FF, oups!

Nous repartons ensuite vers le campement Torres où nous plantons la tente après 1h30 de marche. Le temps est couvert, il y a même quelques flocons mais le campement est bien abrité. Nous faisons une petite sieste avec l'intention de monter à la base des Torres pour le coucher du soleil.

Nous prenons notre repas en compagnie de Marianne et Alexandre, qui font aussi un tour du monde et sont passés par la même agence de voyage que nous, et qui sont comme nous sur liste d’attente pour le vol Santiago–Auckland début janvier. Encore des gens que l’on risque de recroiser un jour ou l’autre.
Le repas est écourté pour ne pas manquer le coucher de soleil. Nous montons donc au pas de course (35min au lieu de 1h sur le plan, on inverse les tendances!) pour admirer les derniers nuages rougis par le soleil disparaître derrière les tours. Le paysage est superbe et ces tours de pierre sont un phénomène géologique intéressant : il s’agit de magma refroidi qui a été poussé hors de terre lors de la formation des Andes.

Nous avons juste le temps de redescendre avant la nuit noire et nous nous couchons bien fatigués sous la tente.

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Le 27 Novembre : Torres del Paine

La deuxième journée du trek s’annonce longue : 9h de marche. Le problème, c’est qu’il a plu toute la nuit et qu’il pleut encore. Nous avons la flemme de plier la tente sous la pluie et nous attendons bien au chaud dans nos duvets.
De plus, le double toit était mal tendu et certaines affaires à l’intérieur sont mouillées. Finalement nous nous décidons tout de même à partir vers 12h30, et le temps de tout ranger, nous sommes enfin prêts vers 13h30. Ce n’est franchement pas ce qui était prévu à l’aube d’une longue journée.
Nous repartons en arrière jusqu'à la bifurcation qui longe le lac Nordenskjöld.

Le chemin magnifique, serpente en surplombant le lac et de nombreux buissons à fleurs rouges agrémentent le paysage.

Les montagnes qui nous dominent sont bicolores (beiges et noires), encore un joli phénomène géologique.


La ballade est longue mais bien agréable. Nous maintenons un bon tempo pour arriver avant la nuit au campement Los Cuernos.

Ce qui nous rassure, c’est que nous croisons trois Américains qui sont encore plus à la bourre que nous. On les avait déjà croisés la veille au pied des tours. Ils ont l’air d’avoir le même système que nous : se lever tard, partir tard, arriver tard, se coucher tard ... et ainsi de suite!!!


Nous arrivons fourbus au camping. Celui-ci est payant contrairement à celui de la veille, car il est à coté d’un refuge dont nous pouvons utiliser toutes les infrastructures (douches, cuisine, salle chauffée).
La douche est un bonheur après deux jours de marche, le repas bien chaud, et nous discutons avec deux Anglais bien sympathiques jusqu'à la fermeture du refuge (23h).
Le campement est bien agréable et il fait beau, ce qui nous a permis de faire sécher toutes nos affaires.

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Le 28 Novembre : Torres del Paine

Nous nous réveillons tard (comme d’hab!) et comme la veille, le campement est pratiquement vide lorsque nous sortons la tête de la tente.
Nous partons vers 11h30 en direction du campement Italiano. Le chemin longe le lac comme la veille.
Après 2h30 de marche, nous atteignons le campement où nous plantons la tente afin de monter “légers” dans la vallée du Français.
Nous croisons Marianne et Alexandre qui repartent! Ils sont arrivés la veille et ont eu le temps de faire l’aller–retour le matin dans la vallée. Tout le monde n’a pas les mêmes problèmes de réveil que nous! Nous plantons la tente dans un coin tranquille sous les arbres, le temps de grignoter un brin et nous commençons l’ascension.
Le chemin est souvent abrité sous les arbres (ça protège des intempéries) et permet de temps en temps une vue superbe sur le Glacier du Français et le Paine Grande à gauche et les montagnes bicolores des Cuernos de Paine à droite.
C’est vraiment joli et nous avons raison de camper en bas car le chemin grimpe et nous aurions souffert avec nos sacs lestés.
Nous arrivons au campement Britanique, puis à la fin du sentier balisé, sur un mirador qui surplombe la forêt.
Cependant , nous sommes encore dans le creux de la vallée et nous prolongeons la ballade en montant à flan de montagne jusqu’au pied des Cuernos. Il fait froid, il neige et il y a un vent glacial qui décoiffe mais nous nous abritons derrière les rochers en espérant que le ciel se dégage car des nuages bloquent toute la vue. Bien nous a pris d’attendre un peu malgré les conditions neigeuses, car une bonne partie se dégage (côté est des Cuernos) et le paysage, même partiel, est splendide. Nous n’aurons malheureusement pas la vue complètement dégagée du cirque côté ouest, mais c’est déjà très bien.


Il est alors temps de descendre, après 6 ou 7h de montée, vers le campement.

Notre tente qui était isolée à midi est désormais encerclée par une colonie d’Israéliens (ceux de l’hôtel) qui gravitent autour de nous.
Au menu du soir, la bouillie dont Claire révait tant...! C’est absolument immonde ("mais c’est de la merde" comme dirait Jean Pierre Coffe). Absolument immangeable, même avec du ketchup ou du parmesan, rien n’y fait!

Nous sommes contraints de tout mettre à la poubelle et nous n’avons pas le courage de faire autre chose, car cela prend un temps fou (il y a du vent, l’eau est glacée à la base, et nous n’avons pas de couvercle pour la casserole). Au final, nous nous couchons le ventre vide après une grosse journée de marche. On s’en souviendra de la soirée bouillie!!! Et à tout ceux qui ont des enfants, ayez pitié d’eux!

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Le 29 Novembre : Torres del Paine

Réveil en fanfare à 7h du mat’! Les Israéliens font un boucan d’enfer, crient d’une tente à l’autre sans aucun égard pour les lève-tard! C’est pénible et l’on a beau faire “chut”, rien n’y fait alors nous nous levons. On constate en plus qu’ils sont en train de remplir notre poubelle suspendue à côté de la tente (chaque personne porte ses déchets pendant le trek), c’est le bouquet! Après une super soirée bouillie, un réveil catastrophe!
Nous plions le camp, direction le refuge Paine Grande.

Le chemin est facile, plat, joli mais les jambes commencent à être lourdes.

Le refuge est doté d’un petit commerce et d’une grande cuisine équipée pour les campeurs, c’est du bonheur! On se fait plaisir en achetant des oeufs, des jus de fruits, des salades de fruits en pot ... le festin! Le départ dans l’après-midi vers le campement Grey est d’autant plus dur que le repas fut bon.
Après 2h de marche sur un sentier sympa, varié, nous arrivons en vue du lac Grey, mais il reste encore 2h30 pour le longer jusqu’au glacier. Les pieds de Claire commencent à faire la tête, il est temps que l’on arrive...

Le campement est vraiment bien, abrité du vent, en bord de lac avec des morceaux de glace décrochés du glacier qui flottent à proximité. Un petit bémol, la douche est tiède, ce qui nous dissuade d’en prendre une. Un cubi de vin rouge nous réchauffe un peu, le temps de faire chauffer les pâtes en compagnie des deux Anglais que nous avions croisés deux jours plus tôt à Cuernos.

Nous montons au point de vue voir le glacier Grey au coucher du soleil avec un beau ciel rose, avant une nuit réparatrice.

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Le 30 Novembre : Torres del Paine – Puerto Natales

C’est la dernière journée, juste 4h30 de marche. Nous jetons un dernier coup d’oeil au glacier, tranquillement, avant de grignoter au refuge et de repartir direction le refuge de Paine Grande.


Le trajet retour nous offre d’autres points de vue et il n’est pas du tout désagréable.
En passant le col avant de s’éloigner du lac Grey, un vent violent (heureusement dans le bon sens) nous pousse et même un peu trop. Il est parfois difficile de marcher droit et avec nos gros sacs anti-aérodynamiques, nous valsons d’un buisson à l’autre.
La descente nous met un peu à l’abri.
Le temps est magnifique, nous prenons nos dernières photos de montagnes, sublimes.
Nous arrivons vers 17h30 au refuge Paine Grande d’où un catamaran nous emmène vers le refuge Pudeto, desservi par les bus. C’est cher mais cela nous évite 4h de marche supplémentaires et nous en avons plein les pattes.

On dit au revoir aux montagnes multicolores du parc.
Le retour en bus est long, nous arrivons vers 22h à Puerto Natales. Pendant que Rémy rend le matériel de location, Claire s’en va réserver une chambre mais l’hôtel Maria José est déjà plein! Nous sommes dirigés vers l’hôtel “Josman” où nous attend un vrai lit, une douche et un vrai repas chaud, un bon steak et des frites qui font du bien.
Nous nous sommes vraiment régalés dans le parc et nous sommes fourbus, le repos dans le bateau Navimag va être salutaire

20 novembre 2005

Patagonie - Chili et Argentine

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Le 20 novembre : Santiago – Punta Arenas

Départ matinal de l’hôtel pour aller prendre le bus, direction l’aéroport. Pour ne pas enregistrer trop vite, et se faire fouiller les bagages, nous allons d’abord sur internet et finalement, nous enregistrons ric-rac avant l’embarquement. Nous nous retrouvons exactement au même endroit que deux mois plus tôt au tout début du voyage, devant un superbe monument de valises empilées ... Ça rappelle de bons souvenirs!
Le vol se déroule tranquilement et nous arrivons à Punta Arenas où la température est bien plus fraîche... Un tout petit 8 degrés, le choc thermique est rude après les 30 et plus de Santiago!
Nous nous faisons alpaguer à la descente du bus et l’hôtel que l’on nous propose correspond tout à fait à nos souhaits. C’est correct, pas cher, et la cuisine est bien équipée.
Nous nous balladons ensuite dans la ville à la recherche d’excursions "Pingouins" car Rémy ne veut pas partir d’ici sans voir ces drôles de petites bêtes.


Le temps de faire les courses pour le soir et nous rentrons en passant par la plage. Le soleil se couche hyper tard (un peu avant 22h) et le ciel a l’air immense et est très coloré.



Nous croisons à nouveau des Français, une Allemande rigolotte et des Anglais qui reviennent de 10 jours de trek dans le parc des Torres del Paine. Ils sont partis avec des sacs qui pesaient une tonnes (10 jours de nourriture), mais ce sont des militaires, ils doivent avoir l’habitude.
Nous en profitons pour établir le programme de la Patagonie car nous n’avons pas un calendrier extensible, mais seulement 10 jours avant l'embarquement dans le bateau Navimag et la Patagonie est tellement immense…! Nous faisons une croix sur Ushuaia et la Terre de Feu, avec les animaux du canal de Beagle. Tant pis, de toutes façons il faut bien faire des choix. Nous allons quand même essayer de voir des pingouins le lendemain.

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Le 21 novembre : Punta Arenas – Puerto Natales

La matinée est encore consacrée à l’organisation de la période patagonienne. Nous récupérons des infos sur Puerto Natales, le parc des Torres del Paine, des tarifs, Navimag ...
Et nous arriverons à voir enfin des pingouins dans l’après-midi (ils pêchent le matin et rentrent nourrir les petits dans l’après-midi) en enchaînant avec un bus pour Puerto Natales. Un petit tour au mirador pour un dernier coup d’oeil sur la ville, nous faisons le plein de gourmandises pour le trajet en nous partons à 15h en direction la pinguinera (zone protégée) du Seno Otway.
Nous traversons les étendues désertes de la pampa du sud de la Patagonie, où le regard se perd à l’horizon, entre l’herbe, l'eau et le ciel.

Après 1h30 de voyage, nous arrivons le long du seno (canal) Otway, où il y a une zone d’observation et de protection des pingouins.

C’est excellent de les voir se dandiner sur les chemins, Rémy est sous le charme et mitraille pour avoir des photos rigolotes, pingouin qui plonge, qui s’ébroue, qui s’étonne...
La plage en est couverte car ils rentrent de la pêche, mais c’est sur la terre qu’ils sont le plus drôle, lorsqu’ils marchent.

Mais comme toute bonne chose, la session pingouins a une fin et l’on se fait déposer à un poste de police à mi-chemin du retour, pour récuperer le bus vers Puerto Natales.
Le trajet est une longue route qui traverse la pampa, parsemée de troupeaux de vaches énormes et de moutons bien lainés. C’est calme, un peu monotone, l’esprit s’emballe vite.

Nous arrivons vers 21h, juste avant la nuit à l'hôtel Maria-José de Puerto Natales.
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Le 22 novembre : Puerto Natales
Nous nous octroyons une petite grasse mat' dans un bon lit avant de partir découvrir la ville. Puerto Natales vit au rythme des touristes qui viennent pour le parc des Torres del Paine et le bateau Navimag.
Nous nous balladons jusqu'au lac où nous découvrons de beaux points de vue sur les montagnes alentours.
Le coin est paisible, et le climat change à vive allure. Nous voyons des nuages pluvieux passer sur les montagnes en face et disparaitre en 15 minutes.
Nous prenons nos billets de bus pour aller le lendemain en Argentine, à El Calafate, voir des glaciers. Nous rentrerons faire le trek dans le parc des Torres del Paine ensuite, pour enchainer avec les 3 jours de bateau Navimag pour nous reposer.
Nous passons ensuite une bonne partie de l'après-midi dans un salon de thé, profondément assis dans un canapé, avant de monter sur le haut de la colline au point de vue qui nous permet de voir un joli coucher de soleil sur la ville.
Nous mangeons le soir avec deux Allemands fort sympathiques, amateurs de cuisine, qui reviennent de trek et nous donnent du thym pour agrémenter nos repas de camping. Ils sont partis camper avec les sacs pleins de légumes comme des betteraves rouges, des herbes aromatiques ... Il est sûr que ça égayait les repas soupe-pâtes-chocolat, mais il faut aussi penser au poids des sacs et à son dos quand on part en trek!
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Le 23 novembre : Puerto Natales – El Calafate

Départ matinal de Puerto Natales en direction de l’Argentine. D’après les infos de Sabine et Florent, nous avons le temps d’enchainer avec une excursion au glacier Perito Moreno dans l’après-midi.
Nous partons sous un ciel dégagé et passons la frontière argentine au milieu de nulle part, à un poste frontière perdu sur la piste au milieu de la pampa.
Le bus tarde un peu (6h au lieu de 5) et nous arrivons juste à temps pour sauter dans un autre en direction du glacier. Nous sommes juste un peu surpris par les tarifs pratiqués qui sont exorbitants : 90 pesos par personne au total (30 euros) pour un trajet de minibus d’une heure et demie aller-retour. Nous espérons qu’il est beau ce glacier … et effectivement il est impressionant.
Nous sommes déposés sur le chemin en contrebas et marchons un peu dans la forêt avant d’arriver en vue du glacier et de rejoindre les cheminements en bois qui créent des balcons d’observation.
Le Perito Moreno est connu pour être un des glaciers les plus actifs de la planète et il n’est pas rare de voir des blocs de glace se décrocher et tomber dans le lac dans un grand fracas.
Il réfléchit une belle couleur bleutée et avance contrairement à la plupart des glaciers de la terre qui rétrécissent avec le réchauffement climatique. Nous sommes aux aguets et effectivement nous apercevons quelques petits blocs se décrocher dans un bruit assourdissant (il faut être patients car on en a vu 3 ou 4 en 2h sur place). Quel doit être le bruit quand un pan complet (60m de haut) se décroche!
Ce qui est bien, c’est qu’il est possible d’aller près du glacier car il traverse tout le lac et s’approche de la rive opposée.

Nous rentrons le soir à El Calafate après une grosse journée de bus et un glacier sympa. Le resto de type “all you can eat” propose des grillades d’agneau, nous en profitons pour nous remplir la panse et le gosier de bonne viande et de bon vin. Cela fait du bien. Juste une petite remarque, les Argentins aiment la viande très très cuite, il faudra qu’on fasse attention à bien préciser “vuelta y vuelta” lorsque nous irons au resto pour avoir une viande saignante.

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Le 24 novembre : El Calafate – Puerto Natales

Nous pensons rester une journée de plus à El Calafate pour visiter le parc des glaciers, avant de rentrer au Chili préparer notre trek dans le parc des Torres del Paine.
Les excursions sont hors de prix. Les moins chères débutent à 40 euros par personne, et comme les sites sont au minimum à 80 km de la ville, il est imposible de contourner les agences touristiques. Nous décidons alors de louer des VTT pour faire un peu de sport et faire glisser la grillade de la veille : 3 euros l’heure de location, et 19 euros la journée ... sachant qu’il faut encore pédaler, c’est complètement délirant! On a l’impression que la crise économique argentine a oublié la Patagonie, et on se sent comme des porte-monnaie sur pattes.
Sortant du 2ème magasin de location de VTT de la ville (avec les mêmes tarifs bien entendu), nous passons au terminal de bus pour confirmer notre trajet du lendemain ... il ne reste plus de places. C’est vraiment une journée loose. Il reste quelques places le jour même à 16h, alors nous filons à l’hôtel faire nos sacs et nous nous balladons à pieds autour d’un lac à proximité qui est aussi une réserve ornithologique.
Le début a vraiment l’air d’un marigot boueux “attrape-touristes” (nous sommes échaudés) mais en avançant nous découvrons de nombreux oiseaux. L’un d’eux attaque même Claire pour essayer de lui piquer ses lunettes de soleil dans les cheveux. Elle s’en sort avec une petite frayeur, heureusement que l’oiseau a essayé d’enlever les lunettes et non de piquer le cuir chevelu car il descendait en flèche.
Nous continuons notre marche avant de nous faire attaquer de nouveau (sûrement une femelle qui cherchait à protéger ses oeufs) et nous devons fuir en agitant les bras. Il faut croire que nous n’avions pas un bon feeling ce jour-là!
Nous nous posons à une terrasse avant le depart du bus et nous voyons un grand groupe d'enfants qui s’arrêtent pour acheter une glace … c’est surprenant de manger des glaces quand il fait froid, mais ça a l’air d’être une tradition en Argentine..
Ensuite, re-trajet de bus pour repasser la frontière au même endroit que la veille, avec un magnifique coucher de soleil.
On nous diffuse un numéro d’Ushuaia sur la Patagonie en version française et Nicolas Hulot au milieu des glaciers. C’est marrant d’avoir une émission en français dans un bus entre l’Argentine et le Chili! Nous croisons deux Françaises qui prendront le bateau Navimag aux mêmes dates que nous et vont aussi dans le parc des Torres del Paine.
Arrivés à l’hôtel, nous sommes placés à côté de la salle commune et un groupe d’Israéliens fait un bruit d’enfer. On changera de chambre le lendemain!