Claire et Rémy autour du monde

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20 novembre 2005

Patagonie - Chili et Argentine

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Le 20 novembre : Santiago – Punta Arenas

Départ matinal de l’hôtel pour aller prendre le bus, direction l’aéroport. Pour ne pas enregistrer trop vite, et se faire fouiller les bagages, nous allons d’abord sur internet et finalement, nous enregistrons ric-rac avant l’embarquement. Nous nous retrouvons exactement au même endroit que deux mois plus tôt au tout début du voyage, devant un superbe monument de valises empilées ... Ça rappelle de bons souvenirs!
Le vol se déroule tranquilement et nous arrivons à Punta Arenas où la température est bien plus fraîche... Un tout petit 8 degrés, le choc thermique est rude après les 30 et plus de Santiago!
Nous nous faisons alpaguer à la descente du bus et l’hôtel que l’on nous propose correspond tout à fait à nos souhaits. C’est correct, pas cher, et la cuisine est bien équipée.
Nous nous balladons ensuite dans la ville à la recherche d’excursions "Pingouins" car Rémy ne veut pas partir d’ici sans voir ces drôles de petites bêtes.


Le temps de faire les courses pour le soir et nous rentrons en passant par la plage. Le soleil se couche hyper tard (un peu avant 22h) et le ciel a l’air immense et est très coloré.



Nous croisons à nouveau des Français, une Allemande rigolotte et des Anglais qui reviennent de 10 jours de trek dans le parc des Torres del Paine. Ils sont partis avec des sacs qui pesaient une tonnes (10 jours de nourriture), mais ce sont des militaires, ils doivent avoir l’habitude.
Nous en profitons pour établir le programme de la Patagonie car nous n’avons pas un calendrier extensible, mais seulement 10 jours avant l'embarquement dans le bateau Navimag et la Patagonie est tellement immense…! Nous faisons une croix sur Ushuaia et la Terre de Feu, avec les animaux du canal de Beagle. Tant pis, de toutes façons il faut bien faire des choix. Nous allons quand même essayer de voir des pingouins le lendemain.

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Le 21 novembre : Punta Arenas – Puerto Natales

La matinée est encore consacrée à l’organisation de la période patagonienne. Nous récupérons des infos sur Puerto Natales, le parc des Torres del Paine, des tarifs, Navimag ...
Et nous arriverons à voir enfin des pingouins dans l’après-midi (ils pêchent le matin et rentrent nourrir les petits dans l’après-midi) en enchaînant avec un bus pour Puerto Natales. Un petit tour au mirador pour un dernier coup d’oeil sur la ville, nous faisons le plein de gourmandises pour le trajet en nous partons à 15h en direction la pinguinera (zone protégée) du Seno Otway.
Nous traversons les étendues désertes de la pampa du sud de la Patagonie, où le regard se perd à l’horizon, entre l’herbe, l'eau et le ciel.

Après 1h30 de voyage, nous arrivons le long du seno (canal) Otway, où il y a une zone d’observation et de protection des pingouins.

C’est excellent de les voir se dandiner sur les chemins, Rémy est sous le charme et mitraille pour avoir des photos rigolotes, pingouin qui plonge, qui s’ébroue, qui s’étonne...
La plage en est couverte car ils rentrent de la pêche, mais c’est sur la terre qu’ils sont le plus drôle, lorsqu’ils marchent.

Mais comme toute bonne chose, la session pingouins a une fin et l’on se fait déposer à un poste de police à mi-chemin du retour, pour récuperer le bus vers Puerto Natales.
Le trajet est une longue route qui traverse la pampa, parsemée de troupeaux de vaches énormes et de moutons bien lainés. C’est calme, un peu monotone, l’esprit s’emballe vite.

Nous arrivons vers 21h, juste avant la nuit à l'hôtel Maria-José de Puerto Natales.
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Le 22 novembre : Puerto Natales
Nous nous octroyons une petite grasse mat' dans un bon lit avant de partir découvrir la ville. Puerto Natales vit au rythme des touristes qui viennent pour le parc des Torres del Paine et le bateau Navimag.
Nous nous balladons jusqu'au lac où nous découvrons de beaux points de vue sur les montagnes alentours.
Le coin est paisible, et le climat change à vive allure. Nous voyons des nuages pluvieux passer sur les montagnes en face et disparaitre en 15 minutes.
Nous prenons nos billets de bus pour aller le lendemain en Argentine, à El Calafate, voir des glaciers. Nous rentrerons faire le trek dans le parc des Torres del Paine ensuite, pour enchainer avec les 3 jours de bateau Navimag pour nous reposer.
Nous passons ensuite une bonne partie de l'après-midi dans un salon de thé, profondément assis dans un canapé, avant de monter sur le haut de la colline au point de vue qui nous permet de voir un joli coucher de soleil sur la ville.
Nous mangeons le soir avec deux Allemands fort sympathiques, amateurs de cuisine, qui reviennent de trek et nous donnent du thym pour agrémenter nos repas de camping. Ils sont partis camper avec les sacs pleins de légumes comme des betteraves rouges, des herbes aromatiques ... Il est sûr que ça égayait les repas soupe-pâtes-chocolat, mais il faut aussi penser au poids des sacs et à son dos quand on part en trek!
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Le 23 novembre : Puerto Natales – El Calafate

Départ matinal de Puerto Natales en direction de l’Argentine. D’après les infos de Sabine et Florent, nous avons le temps d’enchainer avec une excursion au glacier Perito Moreno dans l’après-midi.
Nous partons sous un ciel dégagé et passons la frontière argentine au milieu de nulle part, à un poste frontière perdu sur la piste au milieu de la pampa.
Le bus tarde un peu (6h au lieu de 5) et nous arrivons juste à temps pour sauter dans un autre en direction du glacier. Nous sommes juste un peu surpris par les tarifs pratiqués qui sont exorbitants : 90 pesos par personne au total (30 euros) pour un trajet de minibus d’une heure et demie aller-retour. Nous espérons qu’il est beau ce glacier … et effectivement il est impressionant.
Nous sommes déposés sur le chemin en contrebas et marchons un peu dans la forêt avant d’arriver en vue du glacier et de rejoindre les cheminements en bois qui créent des balcons d’observation.
Le Perito Moreno est connu pour être un des glaciers les plus actifs de la planète et il n’est pas rare de voir des blocs de glace se décrocher et tomber dans le lac dans un grand fracas.
Il réfléchit une belle couleur bleutée et avance contrairement à la plupart des glaciers de la terre qui rétrécissent avec le réchauffement climatique. Nous sommes aux aguets et effectivement nous apercevons quelques petits blocs se décrocher dans un bruit assourdissant (il faut être patients car on en a vu 3 ou 4 en 2h sur place). Quel doit être le bruit quand un pan complet (60m de haut) se décroche!
Ce qui est bien, c’est qu’il est possible d’aller près du glacier car il traverse tout le lac et s’approche de la rive opposée.

Nous rentrons le soir à El Calafate après une grosse journée de bus et un glacier sympa. Le resto de type “all you can eat” propose des grillades d’agneau, nous en profitons pour nous remplir la panse et le gosier de bonne viande et de bon vin. Cela fait du bien. Juste une petite remarque, les Argentins aiment la viande très très cuite, il faudra qu’on fasse attention à bien préciser “vuelta y vuelta” lorsque nous irons au resto pour avoir une viande saignante.

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Le 24 novembre : El Calafate – Puerto Natales

Nous pensons rester une journée de plus à El Calafate pour visiter le parc des glaciers, avant de rentrer au Chili préparer notre trek dans le parc des Torres del Paine.
Les excursions sont hors de prix. Les moins chères débutent à 40 euros par personne, et comme les sites sont au minimum à 80 km de la ville, il est imposible de contourner les agences touristiques. Nous décidons alors de louer des VTT pour faire un peu de sport et faire glisser la grillade de la veille : 3 euros l’heure de location, et 19 euros la journée ... sachant qu’il faut encore pédaler, c’est complètement délirant! On a l’impression que la crise économique argentine a oublié la Patagonie, et on se sent comme des porte-monnaie sur pattes.
Sortant du 2ème magasin de location de VTT de la ville (avec les mêmes tarifs bien entendu), nous passons au terminal de bus pour confirmer notre trajet du lendemain ... il ne reste plus de places. C’est vraiment une journée loose. Il reste quelques places le jour même à 16h, alors nous filons à l’hôtel faire nos sacs et nous nous balladons à pieds autour d’un lac à proximité qui est aussi une réserve ornithologique.
Le début a vraiment l’air d’un marigot boueux “attrape-touristes” (nous sommes échaudés) mais en avançant nous découvrons de nombreux oiseaux. L’un d’eux attaque même Claire pour essayer de lui piquer ses lunettes de soleil dans les cheveux. Elle s’en sort avec une petite frayeur, heureusement que l’oiseau a essayé d’enlever les lunettes et non de piquer le cuir chevelu car il descendait en flèche.
Nous continuons notre marche avant de nous faire attaquer de nouveau (sûrement une femelle qui cherchait à protéger ses oeufs) et nous devons fuir en agitant les bras. Il faut croire que nous n’avions pas un bon feeling ce jour-là!
Nous nous posons à une terrasse avant le depart du bus et nous voyons un grand groupe d'enfants qui s’arrêtent pour acheter une glace … c’est surprenant de manger des glaces quand il fait froid, mais ça a l’air d’être une tradition en Argentine..
Ensuite, re-trajet de bus pour repasser la frontière au même endroit que la veille, avec un magnifique coucher de soleil.
On nous diffuse un numéro d’Ushuaia sur la Patagonie en version française et Nicolas Hulot au milieu des glaciers. C’est marrant d’avoir une émission en français dans un bus entre l’Argentine et le Chili! Nous croisons deux Françaises qui prendront le bateau Navimag aux mêmes dates que nous et vont aussi dans le parc des Torres del Paine.
Arrivés à l’hôtel, nous sommes placés à côté de la salle commune et un groupe d’Israéliens fait un bruit d’enfer. On changera de chambre le lendemain!