Equateur - Cuenca, parc Cajas
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Le 2 Novembre : Mancora - Cuenca (Equateur)
Nous sommes partis pour une longue journée de trajet en plusieurs étapes. Tout d'abord un micro-bus entre Mancora et Tumbes, avec deux heures de trajet en pleine chaleur et un chauffeur qui s'endort au volant. On se fait quelques frayeurs.

Après s'être fait alpaguer sans relâche par les taxis, nous finissons par trouver un collectivo qui nous emmène au premier poste d'immigration du Pérou. Nous prenons ensuite une moto-taxi, avec deux charlatans à l'arrière qui discrètement essayent de nous ouvrir nos sac. Heureusement que nous mettons à chaque fois nos protège-pluie sur les sacs à dos. Il essayent ensuite de détourner la moto-taxi de sa route mais nous sommes vigilants.
La frontière se passe ensuite sans aucune formalité puisque le poste d'immigration équatorien est à plusieurs km de là, c'est bizarre que les postes douane/immigration ne se situent pas sur la frontière et qu'il existe deux villes entre! Il faut savoir qu'il n'y a pas si longtemps, le Pérou et l'Equateur étaient en guerre au sujet de cette frontière (armistice en 1998 en faveur du Pérou qui a grignoté des terres).
Il nous reste encore 5h de bus pour arriver jusqu'à Cuenca et un taxi pour arriver jusqu'à l'hôtel. 5 moyens de transport différents pour un trajet qui a duré de 9h a 19h...
La campagne équatorienne dans la cordillère a l'air plus riche que celle du Pérou et tout est vert, on se croirait presque en Normandie! Cuenca fête le lendemain les 185 ans de son indépendance (1820) et l'on a du mal à trouver un hôtel.
Nous faisons un petit tour en ville, le temps de passer par la place centrale d'où l'on voit la façade de la cathédrale toute illuminée.


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Le 3 novembre : Cuenca
Le 3 novembre : Cuenca
C'est le jour de la grande fête de l'indépendance, mais le programme n'est pas si alléchant. On a raté la grand messe du matin, les parades et le dépôt de gerbes, pas de regrets! Il fait un temps pourri, ce qui ne rend pas la ville très agréable.
Nous arrivons tout de même à nous ballader entre les gouttes. Il y a de nombreux bâtiments coloniaux et beaucoup d'églises. La cathédrale est imposante avec ses dômes bleus et possède un magnifique rétable doré.


Les autres églises ne semblent pas en excellent état. Nous nous promenons le long de la rivière où il y a des expositions d'artisanat, de peintures, des pseudo-ruines incas, des vendeurs de pacotilles... La promenade est sympathique mais le temps est tellement maussade que nous passons la fin de l'après-midi sur internet pour avancer le blog.

Le soir, il y a une représentation théatrale sur la guerre d'indépendance contre les Espagnols et l'évolution de la société équatorienne depuis (c'est en tout cas ce que l'on a compris...) suivi d'un feu d'artifice tiré en plein milieu de la foule (Rémy l'artificier est outré!) puis d'un concert de musique locale.
Nous devons nous lever tôt le lendemain matin pour aller nous ballader dans le parc naturel Cajas. Nous mettons le réveil à 6h.
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Le 4 novembre : Cuenca
Le 4 novembre : Cuenca
Le réveil est dur et nous repoussons notre départ à 10h. Le problème, c'est que Rémy a des troubles intestinaux et une bonne tourista qui l'empêche de s'éloigner déraisonnablement des toilettes. Pour petit déj', ce sera une tablette d'immodium! Il fallait bien que ça arrive un jour ou l'autre...
Nous annulons donc la ballade dans le parc. Cela dit, il fait encore un temps de chien donc pas de regrets.

La journée se déroule donc entre la laverie, une assiette de riz le midi, re-internet, re-assiette de riz le soir suivie d'un petit billard (ça faisait longtemps).

Bref, une journée un peu cafard en espérant que la cure de riz sera efficace pour le lendemain.
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Le 5 novembre : Cuenca (parc naturel de Cajas)
Le 5 novembre : Cuenca (parc naturel de Cajas)
Le ventre va mieux, nous partons donc nous ballader dans ce fameux parc naturel. Il s'agit de toute une zone (28500 ha) avec 235 lacs situés entre 3150m et 4450m d'altitude.

Le parc est situé sur la ligne de partage des eaux Atlantique-Pacifique et il est difficile d'imaginer que l'eau traverse tout le continent pour se jeter dans l'Atlantique mais la cordillère des Andes est vraiment une barrière naturelle impressionante.
On peut pêcher dans certains lacs, d'autres sont protégés et le tout est magnifique.

Malgré notre arrivée tardive (12h), nous partons pour une ballade de plusieurs heures (il faut faire attention au brouillard épais qui tombe généralement vers 16h). Nous marchons entre 3850m et 4250m d'altitude (on commence à trouver ça normal!) et même en tout-terrain car le balisage est défaillant et nous devons couper à travers la montagne pour terminer la ballade à temps.


Le site fait un peu penser aux lacs des Bouillouses (Pyrénées Orientales) mais en dix ou quinze fois plus grand. C'est une belle ballade et en plus il fait beau, ce qui est bien agréable.

Lors du retour en bus, Rémy rigole bien avec son voisin, Milton, bottier spécialiste en défilés qui passe son temps à écumer toutes les fêtes de l'Equateur. Il hallucine quand nous comparons les prix entre la France et l'Equateur et est amusé par l'espagnol de Rémy.
Claire parle français avec un avocat qui écoute RFI et les émissions géopolitiques. Il lui raconte qu'il y a beaucoup d'unions libres et de polygamie en Equateur et que finalement beaucoup de femmes se retrouvent seules avec de nombreux enfants à charge. Il faut alors qu'elles arrivent à prouver qu'elles ont vécu plus de deux ans sous le même toit que le père de leurs enfants pour espérer avoir une pension. Ce qui n'a pas l'air simple. Il préfère aussi partir en vacances sans sa femme sinon cela lui couterait trop cher...!
Le soir, pas de folie, le réveil est à 4h30 pour ne pas rater le train à Alausi.
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Le 6 novembre : Cuenca - Riobamba
Réveil matinal à 4h30 pour prendre le bus de 5h15 pour Alausi. Nous devrions y arriver vers 9h30 pour être sûrs de ne pas rater le train qui part à 11h en direction de la narine du diable, la partie la plus spectaculaire de la ligne ferroviaire.
Le 6 novembre : Cuenca - Riobamba
Réveil matinal à 4h30 pour prendre le bus de 5h15 pour Alausi. Nous devrions y arriver vers 9h30 pour être sûrs de ne pas rater le train qui part à 11h en direction de la narine du diable, la partie la plus spectaculaire de la ligne ferroviaire.
Nous sommes un peu crevés mais le trajet se déroule sans encombre jusqu'à 11 km d'Alausi où le bus est coincé. Il y a des pierres en travers de la route, des manifestants, puis nous apprenons ensuite que la principale raison du blocage est une course à pieds qui se déroule sur la route jusqu'à Alausi.

Nous sommes quand même sur une des principales routes nationales du pays, fermée sans chemin de substitution pendant 2h30 pour une course à pieds. Le jour ou l'on fermera l'autoroute A6 pour un marathon!!! Nous prenons notre mal en patience et attendons jusqu'à 11h, avant de suivre le peloton à petite allure (allure piétonne) jusqu'à Alausi où nous arrivons vers 11h45 ... trop tard!
Tant pis, nous prendrons le train sur la partie Alausi-Riobamba à 14h, apparemment moins spectaculaire, mais beaucoup moins touristique et plus authentique.

Nous croisons des Français dans la rue (ils lisent le guide du routard...), nous les retrouverons ensuite sur le toit du train. En effet, les wagons sont des wagons à bestiaux et les passagers voyagent sur le toit! C'est excellent de pouvoir jouer à Indiana Jones ou James Bond en sautant de wagon en wagon.


En plus, nous sommes pratiquement seuls, avec les 3 Français, 2 Tchèques et 2 autres touristes (les Equatoriens prennent le car sur cette partie car il met 2h pour relier Riobamba au lieu de 5h en train...).
En discutant, nous apprenons que 2 des Français sont de Val Cenis et connaissent Mélanie et Stéphane que nous avions rencontrés dans le canyon del Colca au Pérou! Le monde est vraiment petit ... ou bien les Savoyards sont partout!
Nous nous arrêtons un instant pour décrocher des wagons et charger une cargaison de billes d'arbres. A peine 500m plus loin, nous nous arrêtons de nouveau pour redrécrocher, afin que les Equatoriens déchargent le bois, c'est folklo!


Le début du trajet est brumeux, mais heureusement le ciel se dégage et la fin du trajet est agréable. Il fait juste un peu froid et nos fesses sont endolories par l'inconfort, mais ça en vaut la peine!

Le soir, petit resto avec Amandine, Sébastien et Emilien. Les rues sont vides et Riobamba est une ville morte le dimanche soir.
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