Claire et Rémy autour du monde

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30 mars 2006

Vietnam - Huê et Hanoi

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Le 30 mars : Hoi An - Huê

Nous partons pour Hue, à 5 heures de trajet de Hoi An. Le trajet durait 5 heures lorsque la route passait par le col des nuages, il dure autant alors qu'il y a de beaux tunnels tout neufs sous la montagne! Et pour cause, nous nous arrêtons toutes les heures dans des restaurants où les chauffeurs sont commisionnés! Cela en devient pénible!

Nous prenons juste le temps de déposer les sacs à l'hôtel et partons visiter la citadelle. Les grands murs d'enceinte ressemblent à une construction de Vauban, des Français ont participé à leur dessin...
Nous passons une porte magistrale d'où les empereurs regardaient les défilés.

Un fortin tout aussi impressionant est surplombé par un énorme drapeau Vietnamien.

La dynastie des empereurs N'Guyen a régné sur le Vietnam de la fin du XVIIIème siècle à leur éviction par les communistes. Si certains furent puissants au début, la plupart étaient des empereurs d'opérette alors que le pays était sous contrôle français. Ils avaient de nombreuses concubines (300 pour Minh Mang), la dernière épouse du dernier empereur Boa Dai étant française. Ce dernier est mort en exil à Paris en 1997.

Le palais, avec ses colonnes dorées et rouges, est bien conservé; il reste quelques bâtiments, de grandes urnes en bronze, mais la cité interdite a été complètement rasée par les bombardements américains. Des palais ou pavillons latéraux, restaurés, donnent une petite idée du faste de la cité, avec forces dorures et laques rouges.


La visite est intéressante mais il pleut et n'étant pas couverts, nous rentrons à l'hôtel en montant à deux dans un cyclo-pousse. Ce n'est pas très rassurant car il emprunte les grandes rues et comme la route est mouillée ... nous manquons de peu de nous empéguer un scooter. Il peine un peu en côte mais nous arrivons sains et saufs à l'hôtel...

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Le 31 mars : Huê

Nous louons une moto pour aller visiter les tombeaux des empereurs. Chaque empereur s'est fait construire un tombeau dans les environs de la ville, dans des enceintes de plusieurs hectares avec de petits lacs, des bois, et une architecture de bâtiments sur plusieurs centaines de mètres comprenant des esplanades avec des statues, des stèles décrivant la vie de l'empereur, et au bout, le tombeau.

Ils ont été construits souvent du vivant de l'empereur et servaient aussi de pavillon de promenade et de repos. Sur la route, des fabricants de bâtons d'encens colorés exposent leurs produits.
Le premier tombeau que nous visitons est celui de Tu Duc, avec un joli pavillon de lecture et de vastes esplanades pour montrer sa puissance. Ces tombeaux sont des œuvres de mégalomanes, qui interdisaient à quiconque dans le royaume d'en faire autant.

En sortant, nous cherchons une route mais ce ne sont que de petits chemins de terre et nous voilà en moto à travers la campagne verte et les ruines. Il y a même un franchissement de passerelle en bambou assez périlleux.
Après la traversée d'un petit village, nous revenons sur la route et Claire prend les commandes de la moto.


Nous roulons jusqu'au tombeau de Minh Mang qui est le plus éloigné. Nous tombons alors sous le charme de celui-ci qui s'intègre parfaitement dans la nature avec beaucoup d'arbres et des plans d'eau, et une succession de petits pavillons et de ponts très charmants.

En sortant, nous mangeons dans l'échoppe dans laquelle nous avons garé la moto avant de reprendre la route pour le dernier tombeau de la journée, celui de Khai Dinh. Il est situé à flanc de colline et l'on doit monter des escaliers magistraux pour atteindre le bâtiment principal.

A l'intérieur, tout est en mosaïque colorée, faite avec des morceaux de poterie. C'est splendide et déroutant à la fois, et cela n'a rien à voir avec les deux précédents.


Nous repartons vers Huê, jusqu'à ce qu'une branche d'arbre nous tombe sur la tête. Elle était tellement chargée de fruits qu'elle a craqué, par malchance à la seconde où l'on passait dessous!

Par miracle, alors que les casques sont inexistants au Vietnam, nous nous en sortons avec quelques égratignures et contusions et surtout une bonne frayeur! Les gens dans la rue sont aussi surpris que nous...
La surprise passée, nous enfourchons de nouveau notre bolide en direction d’une pagode en bord de rivière pour un beau coucher de soleil.


En rentrant à l’hôtel, nous faisons un détour chez un mécanicien pour réparer le rétroviseur que la branche a cassé. Le mécanicien est ravi car il a l’impression d'avoir enflé le prix, et nous aussi car cela ne nous coûte que 0,5 euros!!!
Il nous reste juste le temps de prendre une douche et nous montons dans le bus en direction de Hanoi. La nuit s’annonce moins agréable, dans le bus pour une douzaine d’heures...

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Le 1er avril : Hanoi

Le trajet a été long, nous nous y attendions! Nous arrivons vers 8h du matin à Hanoi et trouvons enfin un hôtel correct après plusieurs tentatives. Nous soufflons un peu puis partons marcher dans la vieille ville.

Les rues regroupent différentes congrégations; nous passons par la rue des bijoutiers, la rue de la soie, celle des métallurgistes… Etant à la recherche de pâtisseries, nous allons chez "baguettes et chocolat", qui emploie des élèves en formation dans une école de restauration pour jeunes en difficultés… C’est bon mais très lent, il faudrait leur apprendre aussi l’efficacité!
Nous allons ensuite digérer près du lac, une bouffée d’oxygène dans le centre d’Hanoi.

La visite du temple de la montagne de jade, situé sur l’île du lac de l’épée retournée (un roi aurait rendu son épée magique aux tortues de ce lac après une victoire, selon la légende), nous permet de patienter en attendant la représentation des marionnettes sur l’eau.
Dans un petit théâtre, un orchestre d’instruments traditionnels et de chanteuses-conteuses anime la représentation des marionnettes sur l'eau. Ces marionnettes sont activées par de longues tiges invisibles qui courent sous l’eau, tenues par des personnes cachées derrière le rideau.

Plusieurs tableaux colorés se succèdent avec des danses où apparaissent des lions, des phénix, des dragons, des courses, des scènes de chasse ou de pêche.
Nous marchons ensuite dans la ville qui grouille de monde, de motos, de senteurs et de couleurs.


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Le 2 avril : Hanoi

Nous avons loué une moto pour profiter de la ville à notre guise. Après quelques problèmes de démarrage, nous arrivons enfin à rouler mais il faut faire attention car nous callons à tous les carrefours… Il faut se faire la main!


Nous avons un peu de mal à nous orienter dans la ville car il y a des voies express et des ponts non répertoriés sur la carte et la route est inondée de petites Honda qui ne laissent pas le temps de réflexion nécessaire...
Nous arrivons enfin au mausolée d’Ho Chi Minh mais il y a un monde fou!

La file d’attente pour rentrer dans le bunker où repose l’oncle Ho (le vrai, momifié) est impressionnante. Nous n’en voyons pas le bout, même en faisant tout le tour du pâté de maison. N'ayant pas envie d’y passer la nuit, nous continuons vers le musée d’ethnographie du Vietnam.
Ce musée recense et présente toutes les ethnies du pays, 54 en tout, avec des tissus, objets de cuisine ou de chasse, habits traditionnels, vidéos. Le musée est très intéressant, et c’est surprenant d’apprendre qu’il y a autant de peuples différents dans le pays, même si 87% de la population est d'origine viet. A l’extérieur, des maisons communes et des tombes sont reconstituées grandeur nature, c’est impressionnant.


En sortant, nous retournons vers le centre-ville et le temple de la littérature.

Il s’agit d’un temple dédié à Confucius qui a abrité dès le XIème siècle la première université du Vietnam. Les lauréats des concours régionaux (ouverts à tous) pouvaient y étudier, passer des concours royaux pour devenir docteurs ou mandarins, une sélection par le savoir et non par la naissance!

Les noms des lauréats de chaque concours annuel sont gravés sur une tortue, symbole du savoir


En repartant, nous nous perdons dans le Hanoi profond, au fin fond de toutes petites ruelles, avant de rebrousser chemin. La conduite dans Hanoi est plus délicate que dans les campagnes et il faut être extrêmement vigilant pour s’insérer dans les flots, éviter les véhicules qui viennent de tous les côtés, n’importe comment.
Après quelques détours, nous arrivons sur le pont Long Bien (anciennement Paul Doumer) qui traverse le fleuve rouge. C’est un long pont métallique avec une voie ferrée et deux voies étroites pour les deux roues uniquement.


C’est surprenant de sortir d’une ville dense et de surplomber une immense zone vide, car si le fleuve rouge est actuellement étroit et à faible débit, il peut être très large en saison des pluies. Nous faisons juste l’aller-retour avant de revenir à l’hôtel car nous avons un rendez-vous en vidéo-conférence avec nos familles sur MSN pour annoncer notre futur mariage.


Nous allons le soir voir un ami d’ami, Vietnamien, qui a fait des études en France. Nous passons la soirée à discuter du Vietnam, de la France et c’est bien sympa de rencontrer quelqu’un hors des circuits touristiques.

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Le 3 avril : Hanoi

Nous faisons une grasse mat’ (c’est bon pour un lundi…) avant de partir marcher dans les rues de la vieille ville. C’est toujours aussi animé et agréable.

Nous allons dans la rue de la soie, puis dans une gargotte où Catherine Deneuve avait soi-disant ses habitudes lors du tournage du film "Indochine". Ils communiquent dessus et ça marche puisque nous y allons et ne sommes pas les seuls touristes... C’est une petite boutique sans prétention loin des fastes du cinéma.


Nous marchons encore un bon moment avant de retourner à l’hôtel chercher nos sacs car nous prenons le train de nuit pour Sapa.

Il y a 6 couchettes par compartiment, plutôt confortables. Nous sommes avec une famille (couple, bébé nouveau-né et la grand-mère) et contrairement à nos craintes, le bébé restera très sage pendant tout le trajet (nous avons commandé le même pour notre retour en France...!).

C’est quand même bien plus confortable qu’une nuit en bus!

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23 mars 2006

Vietnam - Nha Trang et Hoi An

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Le 23 mars : Saigon - Nha Trang


C'est le début de notre remontée en bus vers le nord. Le car est plein et part en retard, comme d'habitude! Pire, la climatisation est en panne et comme le soleil tape bien dehors, c'est un sauna ambulant. La première pause est vers dix heures et les chauffeurs tentent une réparation à la "Mac Gyver" (scotch et ficelle...).

Nous avons un filet d'air, que d'un côté de l'allée, heureusement le notre! Nous arrivons vers 13h à la plage de Mui Ne pour le repas. De nombreuses personnes descendent ici car c'est une grande plage avec des dunes de sable gigantesques et de nombreux hôtels qui louent des bungalows en bord de mer. Nous avons choisi de ne pas nous y arrêter pour profiter de la plage de Nha Trang plus au nord.


Nous continuons donc dans notre super bus et vers 15h nous entendons un grand bruit, c'est un pneu qui vient d'exploser en pleine côte. Il ne manquait plus que ça! En plus, ils n'ont pas les outils adéquats et le changement de roue prend du temps. Un peu plus tard, nous nous arrêtons devant un atelier de pneus pour réparer la roue.

Nous devrions être arrivés et cela commence à être long. Nous arrivons enfin de nuit, vers 20h au lieu de 17h, complètement crevés à cause de l'exiguité et du manque de climatisation, alors qu'il fait 35 degrés dehors!


L'hôtel devant lequel le bus s'arrête est correct et nous y allons directement. Ayant besoin d'une lessive, nous partons à pieds vers la rue des hôtels de routards. Nous laissons notre linge et allons nous renseigner sur les tarifs des plongées car il y a de nombreuses compagnies qui proposent de passer le certificat "Open Water" de Padi, ce qui nous permettrait de plonger seuls dorénavant, et payer moins cher. La première compagnie que nous sondons a l'air sérieuse mais reste un peu chère malgré tout. Une top model belge nous présente le cours, mais ce n'est pas le critère de choix! Peut être pour les voyageurs solitaires?
Il est tard et plus personne ne nous sert à manger sauf une gargotte qui nous donne du riz pour une bouchée de pain.
Nous jetons un dernier coup d'oeil sur internet pour des renseignements sur les différentes sociétés de plongée. Nous nous lèverons tôt demain pour faire le tour des autres agences.
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Le 24 mars : Nha Trang


Le réveil est dur mais nous devons faire le tour des agences de plongée.

vendeur de ballons en moto, attention à ne pas s'envoler!


Après une agence toujours trop chère, puis une autre tenue par des Français mais qui paraissent compliquer les choses, nous signons chez Coco dive center pour un certificat en trois jours avec la documentation en français et un instructeur luxembourgeois. Nous visionnons 4 heures de leçons vidéo dans la foulée, avec des petits questionnaires pour agrémenter le tout. C'est un peu indigeste mais c'est la condition pour passer le tout en trois jours. Nous mangeons là-bas et enchaînons avec l'après-midi dans la piscine municipale pour les exercices obligatoires de sécurité et de réponses aux situations d'urgence. Notre instructeur, Ludo, est bien cool tout en étant très pro. Il paraît que nous sommes "aquatiques" et que nous réussissons très bien tous les tests ... ça fait plaisir à entendre.
Vers 17h nous avons terminé la journée, bien remplie, et nous nous baladons le long de la plage où les gens jouent au foot, se baignent.


Les Vietnamiennes sont toutes habillées dans l'eau, le bikini n'est pas encore entré dans les moeurs. Pourtant, dans certains cas, tout est transparent et c'est encore moins pudique!
Il y a aussi beaucoup de cerf-volants, c'est très courant au Vietnam. Même les adultes sont assis sur un banc, avec un cerf-volant accroché à leur vélo ou à leur sac, ça décore le ciel.


Le soir nous mangeons dans une rue remplie de karaokés, voilà encore une activité où les Vietnamiens excellent.
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Le 25 mars : Nha Trang

Nous prenons un petit déjeuner sur le pouce, un morceau de pain avec de la vache qui rit (le seul fromage qu'ils ont gardé de la colonisation, si c'est pas triste!)
Le mini-bus de Coco dive nous emmène au port pour embarquer vers les îles et faire nos deux premières plongées en mer.

Nous répétons le montage de l'équipement avant de nous mettre à l'eau et plongeons autour de l'île Mun, une réserve marine.

La visibilité est moyenne mais les coraux sont splendides. Il y a des tables de coraux, des formations très colorées... De retour au bateau, nous revenons vers la partie de l'île où stoppent tous les bateaux à touristes. En effet, les fonds ici sont peu profonds et donc propices au snorkelling, plus clairs, et les coraux tout aussi beaux. Les plongées sont longues et intéressantes.

Après la deuxième, nous rentrons au port puis à l'agence pour un repas avec tous les participants. Il nous reste des tests écrits à remplir et Ludo nous propose de repasser dans l'après-midi.

Comme nous pensons prendre le bus le lendemain soir dès la fin des cours, nous décidons de louer une mobylette pour visiter un peu les environs. Nous traversons la rivière à proximité d'un port avec de jolis bateaux de pêche en bois, rouges et bleus, avant d'arriver au site cham de Po Nagar.

Il reste trois petites tours et quelques aménagement de cette période cham. Le tout est en briques, d'abord assemblées, puis sculptées. Nous y passons quelques minutes avant de repasser près du port en direction de la pagode de Long Som.

Nous y trouvons un grand bouddha couché, puis en haut de la colline, un grand bouddha assis qui domine la ville. De nombreux mendiants jallonent l'accès.
Il est alors trop tard pour les tests de plongée mais nous repassons tout de même à l'agence. Claire part sur internet pendant que Rémy prépare en douce la journée du lendemain avec la complicité de Ludo.
Le soir, suivant les conseils de Ludo, nous partons manger une fondue vietnamienne aux fruits de mer.

Comme nous sommes novices et qu'apparement nous ne faisons pas comme il faut, le serveur nous met tout dans le chaudron et nous donne le "top" pour manger. C'est très bon et typique du Vietnam.
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Le 26 mars : Nha Trang


Comme la veille, le mini-bus passe nous chercher à l'hôtel. Nous sommes moins que la veille sur le bateau où règne toujours une bonne ambiance. Nous plongeons sur un nouveau site, avec moins de coraux mais de gros rochers et des grottes. Nous en profitons pour descendre à -18m , puis passer à travers une grotte sous-marine remplie de poissons pour ressortir de l'autre côté. C'est vraiment excellent.


Ludo photographie les poissons, nous prenons notre temps et nous remontons après pratiquement une heure de plongée. Nous restons donc plus longtemps sur le bateau en intervalle pour faire descendre le taux d'azote résiduel (on a bien appris notre leçon...). C'est l'occasion de nouvelles joutes et tout le monde passe à l'eau. Nous plongeons alors pour la dernière fois et Ludo nous emmène au fond sur un petit banc de sable, où Rémy demande à Claire si elle veut bien l'épouser ... "Ok" répond Claire dans le language de plongeuse, avant un baiser non prévu dans les excercices du Padi.


Le tout à plus de 13m de profondeur, avec même la bague achetée la veille sur le fil...


De retour sur le bateau nous trinquons avec les gens du bateau en débouchant une bouteille de mousseux (on ne trouve pas de champagne à Nha Trang...)

et tout le monde nous souhaite bon courage (!?!). Il fait beau, la vie est belle...


Nous allons nous reposer deux petites heures à l'hôtel avant de revenir à l'agence pour les dernières explications et les tests écrits. Nous finissons l'examen (avec succès) sur le fil, avec juste le temps de récuperer les photos sur CD, dire au revoir à Ludo avec qui nous avons passé trois excellentes journées de plongée dans un site remarquable. Le temps de sauter dans un taxi et le bus est devant l'hôtel lorsque nous arrivons.
Nous voilà partis pour une nuit de trajet jusqu'à Hoi An. Les sièges sont petits, inconfortables et cette nuit est un vrai calvaire. Pour une lune de miel, le soir de la demande en mariage, on a déjà vu plus romantique qu'un bus exigu et bondé!
Après 6 ans et demi, le mariage est sur les rails ... où, quand, comment ... on verra plus tard!
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Le 27 mars : Hoi An


Nous arrivons fourbus au petit matin à Hoi An. L'hôtel de la compagnie de bus est grand, classe et avec piscine et comme c'est la saison creuse, nous avons une chambre tout à fait dans notre budget. Nous écrivons un mail à Sabine et Florent qui sont dans la même ville pour un rendez- vous et partons nous reposer un peu.
Vers midi, nous retrouvons nos deux compatriotes et partons marcher dans le centre-ville puis casser la croûte. Hoi An est une ville qui a gardé la marque de différentes influences : à côté des maisons coloniales françaises se trouvent de jolies maisons de style chinois.

La ville est mignonne, avec un centre piéton qui la rend paisible mais le tourisme l'a transformée et les rues ne sont qu'une succession de boutiques de mode et de souvenirs. C'en est impressionant! Le ticket de visite des monuments comprend une maison traditionnelle, un musée, un atelier, une maison commune. Le problème, c'est que si l'on veut visiter deux maisons, il faut acheter deux tickets et ainsi de suite. Ce système aberrant nous freine et nous marchons simplement dans les rues, du petit pont japonais

au marché très coloré, plein de fleurs,


de fruits, de légumes, de poissons et de fruits de mer frais.

Nous visitons deux maisons privées, dont celle de Mr Tran Duong qui nous accueille chaleureusement et nous explique en français l'ancienne influence française dans la ville.


Le soir, nous nous retrouvons autour d'une bonne bouteille de vin de Dalat pour fêter notre futur mariage.

Nous goûtons aux wantons, des raviolis frits et échangeons quelques conseils de voyage étant donné que nous nous croisons. Sabine et Florent partent vers le sud du pays, et nous vers le nord.
Nous réservons aussi ensemble l'excursion du lendemain matin vers un site archéologique cham, My Son.
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Le 28 mars : Hoi An


Le bus nous récupère à l'hôtel vers 7h avant de partir en direction de My Son. Le guide fait le guignol, il a sûrement trouvé un livre de blagues... Nous allons voir des ruines du royaume de Champa.

C'est une civilisation qui a été importante entre le IIème et le XVème siècle, et qui a connu sa période de gloire vers le XIème siècle en résistant à tous ses voisins, Chinois, Viets et Khmers. Il ne reste plus grand chose de ce royaume et les descendants des Chams vivent dans quelques villages du sud du Vietnam.

Il ne reste plus non plus grand chose du site de My Son, seules quelques tours en briques ont survécu aux bombardements américains. Il faut faire marcher son imagination pour apprécier ce qu'a pu être ce site à l'heure de son apogée.

C'est aussi l'occasion d'une petite balade en forêt entre les sites en restauration.


De retour à Hoi An, nous mangeons sur la terrasse panoramique de l'hôtel qui domine la ville et ses environs, avant de dire au revoir à Sab et Flo qui partent pour 24h de bus vers Saigon. Bon courage!


Nous allons ensuite un peu sur internet et au restaurant où nous écrivons des listes d'invités potentiels pour notre mariage...! Ça fait un paquet de monde! Peut être faudrait il songer à rentrer maintenant histoire d'économiser ... et un pique-nique, ça vous dit?
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Le 29 Mars : Hoi An

Après une grasse matinée et un peu d'écriture de cahier, nous repartons vers le centre-ville et achetons finalement le billet "pass" débile pour rentrer dans quelques bâtiments. Nous commençons par un atelier de produits artisanaux. On y confectionne des chapeaux côniques,

des abats-jours, des bijoux, des statues en bois...

Le bâtiment tout en bois est très joli. Nous voyons ensuite une maison commune, c'est un temple qui servait aussi de lieu de décisions et de rassemblement des sages d'un clan du temps des Chinois.

Des serpentins d'encens rouge, attachés à des cartons de voeux ou de prières, se consument dans le hall principal, certains cartons sont en français, des touristes ont du passer par là!
La visite suivante est une vieille maison traditionnelle avec un bel autel en bois pour le culte des ancêtres, mais les pièces suivantes ne sont que des magasins pour touristes...

Pour finir, nous traversons un musée qui n'a de musée que le nom, et un dernier joli temple avant de rentrer à l'hôtel. C'est étonnant de voir tous ces styles de bâtiments, chinois, français, cohabiter harmonieusement dans cette petite ville.
Le soir nous mangeons dans un restaurant en terrasse, avec les touristes, alors que les Vietnamiens mangent en face, sur un trottoir, par terre et dans l'ombre ... Le contraste est saisissant!

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