Cambodge - Phnom Penh

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Le 13 mars : Siem Reap - Phnom Penh

Nous sommes prêts pour le ramassage du bus à 7h30 en direction de Phnom Penh. Nous attendons, attendons, et ils arrivent enfin vers 8h20!

La ponctualité ne semble pas être le maître mot au Cambodge. Nous partons avec une petite compagnie : Mandara express. C'est un peu le bazar à la gare routière mais nous partons finalement. Le trajet dure 5 heures et nous arrivons à Phnom Penh vers 13h30.

Nous nous réfugions dans un restaurant dès notre arrivée pour échapper à toute la foule des rabatteurs, chauffeurs de touk-touk ou mobylettes, lire les guides et choisir notre quartier de résidence.

Un des seuls chauffeurs qui ne nous harcèle pas...

Les hôtels de routards sont tous au bord du lac Boeng Kak, nous nous dirigeons donc par là.

Il fait chaud et les sacs sont lourds alors nous montons dans un touk-touk qui essaie (en vain) de nous emmener dans des hôtels affiliés pour toucher une commission. Nous allons au café Freedom, plébiscité par le guide du routard. Les chambres sont sur un ponton en bois, correctes et avec moustiquaire et la vue sur le lac est plutôt sympathique.

Nous allons sur internet jusqu'en début de soirée et lorsque nous rentrons, l'hôtel s'est transformé en hôtel de passe pour expatriés Français shootés. La musique "lounge" est forte et nous regrettons un peu d'être ici car l'atmosphère est vraiment bizarre. Dommage car le cadre est agréable.
Dans la nuit, un orage impressionnant éclate juste au dessus de nous et nous nous sentons bien petits sur notre ponton en bois.
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Le 14 mars : Phnom Penh

Sans l'ambiance et la faune du soir, l'hôtel est bien agréable, au bord de l'eau, et c'est apaisant de se réveiller ici. Nous partons en direction du centre-ville mais nous arrivons au palais royal vers 11h30 et celui-ci ferme à midi. Nous nous rabattons donc sur le musée national des beaux arts, qui comporte de nombreuses statues ou figurines issues des temples d'Angkor.

C'est le complément idéal de notre semaine passée avec notammant des figurines de bronze adorables des dieux hindous.

En sortant, nous allons manger en bord de rivière sur une terrasse couverte d'un restaurant colonial, le FCCC, repaire d'expatriés et de touristes (car cher pour les locaux), avec de la presse francophone et anglophone.

Nous en partons vers 15h pour aller visiter le palais royal, avec de nombreuses pagodes à l'intérieur. Les bâtiments du XXème siècle sont en bon état, et la salle du trône est entièrement dorée et richement ornée.

Il y a quelques bâtiments annexes et notamment la pagode d'argent. C'est une pagode dont le sol est constitué de plus de 5000 carreaux en argent pesant plus de 1kg chacun. A l'intérieur nous trouvons une riche collection de statues de bouddha, dont une en jade et une grandeur nature ornée de plus de 2000 diamants. C'est splendide! Il y a encore quelques stupas et une empreinte du pied de bouddha qui remplit un bâtiment!

En sortant, nous flanons le long de la rivière et passons près d'un petit temple qui attire la ferveur et la passion des fidèles qui se pressent pour faire des offrandes (encens, fleurs, envols d'oiseaux...). Nous sommes sûrement le 1er ou le 15ème jour du mois lunaire.

De retour à l'hôtel, l'ambiance ressemble à celle de la veille ... il faudra manger ailleurs dorénavant.
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Le 15 mars : Phnom Penh

Au programme aujourd'hui, la visite de la prison khmer rouge S21, transformée en musée.

Ces bâtiments, à l'origine une école construite par les Français, ont été le théâtre de tortures et d'emprisonnements atroces sous le régime de Pol Pot. Il faut savoir que le génocide se chiffrerait à plus de 2 millions de morts (3 millions disent certains), sur un pays qui comportait 7,5 millions d'habitants.
Le plus surprenant est que ce n'est pas un génocide racial, ou entre pays ennemis, mais au sein d'un même peuple! Les gens avec lunettes, ceux qui parlaient une langue étrangère, les médecins, les professeurs ... il ne fallait pas grand chose pour se faire exterminer à coups de pioche (pour économiser des balles).

Les bâtiments montrent quelques cellules "type" et des photos des personnes qui ont été internées, car tout était archivé avec une précision machiavélique, et sur 20.000 pensionnaires, seuls 7 ont survécu lorsque les Vietnamiens ont libéré le Cambodge en 1978 après 3 ans de régime khmer rouge.

Ce qui est dur à imaginer, c'est que tout cela n'est pas vieux, et surtout comment un peuple si souriant et attachant a pu virer dans cette horreur. Après cette visite pesante (même des gamins ont été exterminés) mais importante, nous allons vers le marché russe, un des plus animés de la ville.

Nous sillonons les échoppes de vêtements pour repartir avec des tee-shirts. Les machines à coudre travaillent à quelques mètres de là pour créer toutes les fausses marques (Gap, Nike, Puma...).

Nous retournons ensuite en bord de rivière pour manger et aller sur internet. Nous rentrons assez tard à l'hôtel, tout le monde est couché ou parti, c'est mieux comme cela. Le matin, Claire est allée voir d'autres hôtels, mais il faut reconnaître que c'est le plus propre et le plus confortable de la rue...

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Le 16 mars : Phnom Penh

Journée complètement "tampon", consacrée à l'écriture du cahier et du blog.

Les ordinateurs sont performants et nous avançons grandement pour rattraper un peu notre retard. Nous mangeons le soir près de l'hôtel avant notre dernière nuit sur le ponton en bois.

Nous sommes obligés de réveiller le patron et sa femme (ils arrivent en pyjama) pour récupérer notre linge propre et payer nos nuits car le lendemain nous partons à 6h30 vers le Vietnam.
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