Cambodge - Angkor 1

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Le 5 mars : Bangkok - Siem Reap

Nous partons tôt de Bangkok où tout est plus tranquille vu que nous sommes dimanche; il n'y a pas trop d'embouteillages. Nous quittons la forêt de gratte-ciel pour les campagnes vertes. Le voyage n'est pas désagréable et le bus plutôt confortable.

Nous arrivons vers 11h30 à Aranya Prathet, la ville frontière où le bus nous dépose dans un restaurant le temps de faire les visas pour le Cambodge, moyennant une grosse commission...
Nous passons ensuite la frontière à pieds. Des casinos sont situés dans la zone neutre pour ceux qui veulent dépenser leurs derniers sous...

Nous rentrons enfin au Cambodge et sommes transférés à la gare routière pour attendre encore un nouveau bus entre Poipet et Siem Reap. Un mini-bus nous récupère à 15h pour 5h de route-piste défoncée.

C'est une ancienne route goudronnée et non entretenue, bien pire que les pistes de terre car les plaques de bitume restantes sont plutôt épaisses.

Nous sommes entassés dans un mini-bus, heureusement pas les plus mal installés, et arrivons de nuit à Siem Reap. L'hôtel qui commissionne la compagnie de bus est correct et surtout pas cher (5$US la nuit) donc nous y restons en attendant de retrouver Catherine (maman Patte) le lendemain dans un hôtel plus chic. Ça va nous faire drôle de la retrouver...
A notre arrivée dans la ville, nous sommes impressionnés par le nombre d'hôtels 5 étoiles, tous plus beaux et plus gigantesques les uns que les autres. Après 5h de piste où nous avons traversé des campagnes désolées et pauvres, le contraste est brutal et un peu irréel. C'est Angkorland!

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Le 6 mars : Siem Reap

Nous changeons d'hôtel car nous devons retrouver Catherine aujourd'hui. Nous partons donc de l'ancien sur deux mobylettes, les chauffeurs ayant nos gros sacs devant eux. Après un petit arrêt à la banque pour changer nos baths en riels, nous tournons un peu car l'hôtel "les mystères d'Angkor" est un peu difficile à trouver.

Nous le trouvons enfin et nous installons dans notre coquette chambre. L'hôtel est aménagé et meublé avec beaucoup de goût, dans de petits pavillons de quatre chambres.

La piscine au centre est tentante, mais nous partons nous balader à pieds en direction du centre-ville. Nous sommes un peu excentrés, à une vingtaine de minutes de marche du centre et longeons la rivière avant de trouver un internet café pour avancer le blog.

Lorsque nous revenons à l'hôtel en milieu d'après-midi, Catherine vient d'arriver et nous bavardons un moment pour les retrouvailles et les nouvelles fraîches de la France.
Nous repartons ensuite au centre-ville pour manger dans la rue des restaurants près du vieux marché.

L'amok est délicieux, c'est une spécialité cambodgienne douce et savoureuse au palais.
Nous ne rentrons pas trop tard car les journées de visite des temples vont être longues et il faut garder des forces.

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Le 7 mars : Angkor

Premier jour à Angkor, notre touk-touk nous attend à 7h30 devant l'hôtel. Le chauffeur est un vieux monsieur francophone, M. Ly. Il va nous transporter dans le site durant toute la journée et nous attendre à chaque temple.

Nous achetons nos pass pour une semaine et commençons par le plus connu : Angkor Wat.

Le temple est situé au centre d'une grande enceinte, bordée de douves. C'est l'image que l'on connaît le mieux, celle qui est sur le drapeau du Cambodge.

Nous passons rapidement le long des bas-reliefs que nous reviendrons admirer plus tard avec un guide, pour aller vers la tour centrale, représentation du mont Mérou, montagne mythique des hindouistes. Les escaliers sont très escarpés et la vue d'en haut est impressionante.

De nombreuses sculptures de danseuses ornent les murs, ce sont les apsaras, ou danseuses célestes.

Nous voulions juste un premier aperçu, avant de monter vers la cité fortifiée d'Angkor Thom, qui abritait toute une population et de nombreux temples.

L'entrée se fait par un pont orné de serpents et de têtes de dieux et de démons, devant une porte avec les fameuses têtes "au sourire d'Angkor", énigmatique sourire.

Nous arrivons ensuite au Bayon, avec ses 216 têtes qui sourient.

C'est un temple charmant et énigmatique, avec aussi de nombreux bas-reliefs qui décrivent des scènes religieuses mythiques, de guerre, de vie quotidienne...

Le temple suivant est le Baphuon, avec un gigantesque chantier de restauration entrepris par les Français. Les photos anciennes montrent un énorme tas de pierres et ce qui est en train d'en ressortir semble splendide. La tâche est d'autant plus ardue que les Khmers rouges ont brûlé toutes les archives des archéologues en 1975, alors que des milliers de pierres avaient déjà été numérotées et démontées.

À côté se trouve le palais royal dont il ne reste plus grand chose à part un petit temple et les terrasses.

Celles des éléphants comporte de nombreuses statues d'éléphants et celle du roi lépreux (Jayavarman II) moultes sculptures de divinités qui représentent des scènes auxquelles nous ne comprenons pas grand chose.

Nous nous arrêtons manger dans une gargotte et souffler un peu car il fait très chaud, avant de continuer et de sortir d'Angkor Thom par la porte de la victoire et d'aller voir le temple de Chau Say Thevoda. C'est un petit temple en train d'être restauré et cela permet de voir de près le travail des archéologues qui reconstituent et gravent à l'identique les pierres manquantes. Les nouvelles pierres sont de couleur différente ce qui permet de distinguer l'original de la reproduction. Le résultat est très réussi.

Le temple suivant est Thommamom, très mignon, de petite taille et bien conservé.

La fin du petit circuit nous emmène à Ta Keo, un temple sans aucune sculpture car inachevé, ce qui surprend un peu au début, et une petite tour perdue dans la forêt. Le site d'Angkor est tellement riche qu'il reste des vestiges ignorés, des tas de pierres abandonnés dans la forêt qui passent inaperçus devant les grands temples alentours.

Comme la fin de la journée approche, nous retournons à Angkor Wat pour le coucher de soleil. Devant la colline de Phnom Bakheng, renommée pour les couchers de soleil avec vue sur Angkor Wat, des cars de touristes sont alignés et cela nous fait apprécier d'autant plus le fait d'être libres de nos visites et de nos choix.

Les couleurs des pierres changent avec le soleil couchant et Angkor Wat révèle ses charmes.

C'est un temple qui s'apprécie avec du recul, au centre de tout l'ensemble (ou en point d'orgue) et la majesté de l'architecture apparait au fil des minutes de contemplation.

Nous rentrons enfin en ville, à la recherche de livres en français pour approfondir nos connaissances, avant de retourner de nuit à l'hôtel, fourbus et tout poussièreux. Nous y mangeons, la cuisine y est très bonne. Nous partons enfin au lit car le réveil est encore plus matinal le lendemain, nous prévoyons de décoller à 7h.

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Le 8 mars : Angkor

Afin de varier les plaisirs, nous allons aujourd'hui voir les temples un peu plus éloignés des autres, Banteay Srey et Kbal Spean.

Cela nous permet en plus de découvrir la campagne environnante. Nous partons donc avec notre fidèle M. Ly pour les premiers 36km. Notre touk-touk n'est pas des plus rapides (il pourrait faire des courses avec la voiture de Gaston Lagaffe...), mais finalement cela convient très bien à Catherine, qui n'est pas très rassurée et n'est pas encore familiarisée avec le code de la route asiatique (il n'y en a pas!).

Nous traversons des villages de cabanes en bois, colorés, avec de nombreux étals de fruits et légumes sur le bord de la route. Cela ressemble au "vrai" Cambodge, comparé à la folie touristique de Siem Reap.

Nous arrivons enfin à Banteay Srey, un petit bijou!

Le temple n'est pas bien grand mais recèle de nombreuses sculptures et détails d'ornement très fins. C'est ici que Malraux avait volé un bas-relief, ce qui lui avait valu de la prison dans sa jeunesse. Les apsaras sont magnifiques, et même si il faut jouer des coudes avec les flots de touristes, les frontons en valent la peine.

Nous continuons ensuite sur une piste en terre pendant 13 km jusqu'à Kbal Spean. Le trajet en touk-touk est un peu poussiéreux, surtout lorsque les camions nous doublent en soulevant des nuages de terre.

Arrivés là-bas, il y a 45 minutes de marche pour atteindre le site, qui n'est pas un temple comme nous le pensions, mais des gravures de rochers dans le lit du ruisseau pour purifier l'eau avant qu'elle ne coule jusqu'à Angkor. Il y a de nombreuses formes rondes (le linga des hindouistes) et quelques représentations dont une s'est faite voler, détachée au burin en 2003 ... une honte!

Le site n'est pas très spectaculaire mais la marche pas désagréable, et heureusement ombragée car le soleil tape dur.

En redescendant nous mangeons près du parking avant de remonter dans notre touk-touk pour plus de deux heures de route. Les scènes de vie sont toujours aussi étonnantes à contempler.

En revenant, nous faisons un petit détour pour aller voir Banteay Samre, un temple un peu excentré, donc calme et très bien conservé.

Nous sommes assaillis sur le chemin par des enfants qui cherchent à vendre leur artisanat, des bouquins ou des tissus. Ils sont tous adorables et c'est dur de leur dire non.

Ce qui est agréable, c'est qu'ils ne sont pas du tout agressifs et font sans cesse de larges sourires, comme la plupart des Cambodgiens d'ailleurs.

Comme la journée est bien avancée, nous passons sans nous arrêter devant le Mebon Oriental et Pre Rup, puis le lac de Sras Srang où des pirogues naviguent.

Nous rentrons enfin à l'hôtel, assez tôt ce jour-ci pour nous délasser dans la piscine.

Nous mangeons de nouveau à l'hôtel, c'est très bon et comme nous sommes crevés, c'est un bon compromis.