Claire et Rémy autour du monde

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13 janvier 2006

Nouvelle Zélande - Ile du sud (côtes nord et ouest)

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Le 13 janvier : Wellington – French Pass

Le trajet de ferry se déroule sans encombre et nous débarquons au petit matin dans l'île du sud à Picton. Le temps de trouver une rue excentrée et un petit coin tranquille sous un arbre et nous finissons notre nuit dans Worf jusqu'à midi.
Nous prenons des sandwichs en terrasse et après un saut au i-site, nous décidons de partir dans la foulée en direction de French Pass, dans les Malborough Sounds.
Les sounds, contrairement aux fjords creusés par les glaciers, sont des montagnes et vallées qui se sont enfoncées sous l’eau (et le niveau de l’eau est aussi monté). Cela donne une dentelle côtière avec des bras de mer qui s’enfoncent et forment de nombreuses baies.




Nous roulons à proximité de Queen Charlotte Sound puis Pelorus Sound avant de bifurquer vers le nord en direction de French Pass, un minuscule village (4 maisons) du nom du détroit entre la terre et d’Urville Island. L’île comme le détroit tirent leur nom du navigateur français Dumont d’Urville qui y passe en 1830 et manque de peu de s’y échouer.
La route est extrêmement sinueuse et après les vallées vertes du début, nous passons au milieu d’une végétation avec un mélange des sapins et d'arbres tropicaux.
Okiwi bay est un tranquille lieu de villégiature au bord de l’eau. La route monte ensuite malheureusement dans les nuages et nous ne voyons plus rien! Tant de km pour un brouillard à couper au couteau! Les 40 derniers km sont de la piste non goudronnée, ce qui nous étonne pour un pays comme la Nouvelle-Zélande.
La végétation a laissé place à des prairies rases et lorsque nous repassons sous les nuages, le paysage a complètement changé de physionomie.



Les déchirures de la côte se voient mieux avec l’herbe rase et le spectacle est alléchant. Nous espérons que le trajet inverse le lendemain nous permettra de tout admirer.


Heureusement il y a une pompe à essence à French Pass, nous aurions eu l’air malin en panne sèche! En revanche, pas de bière…
Nous marchons un peu, Claire part crapahuter dans les champs pendant que Rémy fait le repas. Quel homme!!!


Le camping est un repère de pêcheurs. Chaque campeur a son bateau sur remorque et vient ici pour pêcher. Tout est paisible. La douche, même glacée est un vrai bonheur.
Le soir tombant, un banc de dauphins nous fait une démonstration de sauts au large, puis nous nous couchons en regardant le talentueux mister Ripley sur le lecteur DVD de Worf…

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Le 14 janvier : French Pass – Nelson

Nous nous réveillons en bord de mer, prenons notre petit déjeuner sur la plage. C’est tout tranquille, nous contemplons les mouettes et les pêcheurs vont et viennent avec leurs bateaux.
Le vent a heureusement chassé les nuages et le trajet retour est bien plus agréable que la veille.

Nous pouvons admirer le paysage, les vaches noires, ce qui leur donne un air méchant. Nous descendons à pieds jusqu’à une petite plage au bord d’une baie, mais nous avons oublié les maillots de bain…


Au retour nous faisons un détour vers Elaine Bay pour avoir un aperçu de l’autre coté de la crête, avant de faire une pause repas à Okiwi Bay, en bord de mer, seuls, dans l’herbe.


Nous repartons ensuite jusqu’à Nelson où nous arrivons juste à temps avant la fermeture du i-site pour réserver une excursion en canoë de mer dans le parc Abel Tasman.
C’est un peu cher (170$NZ par personne) mais c’est apparemment la plus jolie des excursions d'une journée, car on nous emmène en water-taxi dans une réserve marine. Il y a des dizaines de compagnies et nous optons pour Kiwi Kayaks. Il faudra être matinaux demain matin…
Nous allons ensuite faire quelques courses au supermarché, dont un bon morceau de viande et du vin pour le soir, puis un appareil photo aquatique pour nos éventuelles rencontres marines.

Puis nous allons voir la plage, une longue langue de sable balayée par le vent. D’ailleurs le vent fort n’incite pas à la baignade et nous marchons en regardant des gens débuter en kite-surf. Ce qui est bien c’est qu’il y a des douches sur la plage…


Nous n’y dormons pas car c’est interdit aux campervans, nous dormons sur le parking de l’office du tourisme d’où nous prendrons le bus le lendemain.
Le steak est bon, le vin aussi, l’espace vert est agréable et le ciel tout étoilé.

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Le 15 janvier : Nelson (parc national Abel Tasman)

La navette de Kiwi Kayaks nous récupère au petit matin sur le parking et nous voilà partis pour une heure et demi de route en direction du parc Abel Tasman. Nous arrivons à Marahau, au sud du parc, où nous attend notre guide et notre water-taxi, qui transporte passagers et kayaks aux différents points du parc.

Le guide s’appelle Stephen et il met plus d’une minute à faire une phrase, en regardant fixement le sable à chaque nouveau mot… Nous pensons d'abord qu’il est complètement shooté ou qu’il a eu un réveil difficile. Finalement, c’est parce qu’il est bègue! Ouf! C’est quand même pas facile de se concentrer pour l’écouter…
Il y a également deux autres couples avec nous : deux Londoniens d’origine indienne et deux Anglais qui (nous l’apprendrons dans l’après-midi) viennent se marier en Nouvelle-Zélande. Elle a ramené sa robe de mariée d’Angleterre et la cérémonie se déroulera en petit comité (3 personnes) à Wellington.
Les kayaks sont stables et faciles à manœuvrer et cela fait du bien de faire un peu de sport.

Nous partons vers Tonga Island, mais le vent et les forts courants nous obligent à revenir vers la côte rapidement. Les Anglais-indiens galèrent et finissent par se faire tracter par Stephen, nous nous en sortons plutôt bien.


Nous nous arrêtons à Bark Bay pour le repas dans un superbe décor avec une petite île a proximité de la plage. Stephen avait emmené notre casse-croûte dans son kayak.


Ensuite nous pagayons jusqu'à Pinnacle Island pour voir une colonie d’otaries. Elles nous snobent un peu mais elles sont tout de même amusantes, passent leur temps à se dorer la pilule au soleil sur les rochers.


Nous continuons ensuite jusqu'à Anchorage, point final de la journée. Il fait un grand soleil, l’eau est attirante mais il faut malheureusement reprendre le bateau taxi pour rentrer à Marahau.
Le soir, nous avons la flemme de faire la cuisine; nous profitons alors d'une promotion Domino’s pizza et nous allons les manger sur la plage. Nous allons ensuite prendre une bière dans un pub où jouent un guitariste et une violoniste en live. Ils sont vraiment bons et c’est agréable à écouter, ça ressemble à du Django Rheinhardt.
Nous allons enfin trouver un spot pour Worf sous un arbre à proximité de la plage. Ce fut une bonne journée avec de l'activité sportive dans un cadre superbe.

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Le 16 janvier : Nelson – Punakaiki

Malgré une grosse journée de route en perspective, nous restons longtemps sur internet pour travailler sur le blog, et nous quittons Nelson vers 16h! La suite du trajet prévoit de rejoindre la côte ouest pour la longer vers le sud.
La route en direction de la côte suit la rivière Buller et passe dans des gorges.

Le chemin est agréable et nous atteignons la mer de Tasman après quelques heures.

Le paysage côtier est déchiqueté, la chaîne de montagne des Alpes neozélandaises descend jusqu’à la mer et la rencontre donne des criques et des assemblages de rochers tourmentés.

Nous avançons avec l’espoir d’arriver à Punakaiki pour voir les Pancakes Rocks au coucher du soleil. Nous y arrivons juste!
Les "rochers crêpes" sont ainsi appelés car ils sont striés horizontalement et ressemblent à des empilements de crêpes.


L’explication géologique du phénomène n’est pas encore claire aux yeux des spécialistes qui l’ont étudié.
La scène au coucher du soleil a beaucoup de charme et en plus il n’y a presque personne.


Nous mangeons ensuite sur la plage avant de trouver un emplacement pour dormir. Nous tournons un peu car le village est petit, coincé entre les falaises et la mer et nous ne voulons pas nous garer devant un camping.

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Le 17 janvier : Punakaiki – Franz Joseph Glacier

Nous nous réveillons sous un beau soleil, ce qui est plutôt appréciable dans une région réputée comme une des plus pluvieuses au monde.
La première balade de la journée, le Truman track, nous emmène en bord de mer où l’on peut admirer les grottes et rochers creusés par l’érosion due à la mer.

Nous croisons même une otarie sur la plage puis nous remontons sur le sentier car la marée montante rend la ballade plutôt humide…


Nous nous enfonçons ensuite dans les terres le long de la rivière Pororari, dans le parc national Paparoa. Le paysage est étonnant car la forêt de palmiers et d’arbres exotiques recouvre toutes les montagnes (c’est la même végétation que dans le récent film King Kong, d’ailleurs tourné ici…). Le sentier, plutôt à couvert sous la végétation, offre de belles fenêtres de vue sur la rivière et les paysages du parc.


Nous n’allons pas au bout de la marche car nous voulons retourner vers les Pancakes Rocks au moment où la marée est la plus haute pour voir les gerbes d’eau provoquées par les vagues qui s’engouffrent dans les rochers. C’est magnifique mais il y a 50 fois plus de monde que la veille…


Nous allons enfin nous rafraîchir dans le Cavern trak, c’est une grotte où l’on peut jouer à l’apprenti spéléologue. Notre torche diffuse un faible faisceau de lumière et la progression est lente, mais nous nous enfonçons assez loin et c’est plutôt marrant. Il y a juste quelques balises colorées en guise d’aménagement.
De retour à l’air libre, nous roulons jusqu’à Greymouth, la capitale de la côte ouest avec 9500 habitants. Il faut dire qu’il n’y a que 30 000 habitants sur cette côte de 600km. Il se sont installés ici lors de la ruée vers l’or vers 1880, alors qu’aucun Maori n’y avait élu domicile tellement la côte est inhospitalière (ouragans, pluie et manque de place entre la falaise et la mer).
Nous passons au supermarché avant de manger sur la digue où paraît-il on peut apercevoir des dauphins certains jours. Nous ne verrons pas de dauphin mais des pêcheurs qui font de belles prises.
En continuant notre descente, nous bifurquons pour voir les grottes d’Hokitika, avant de rebrousser chemin vu l’heure avancée et la route qu’il nous reste à parcourir.
Nous arrivons en début de soirée à Franz Joseph Glacier, ville du même nom que le glacier baptisé en l’honneur de l’empereur d’Autriche qui soutenait de nombreuses expéditions «naturelles». Nous allons jusqu’au parking au départ des randonnées vers le glacier, d'où nous l’apercevons enserré dans une étroite gorge montagneuse.


De retour en "ville" (3 rues!), nous cherchons un camping car nous aimerions bien avoir une bonne douche chaude. Pour une fois que nous sommes prêts à payer un emplacement de camping, il n’y a plus de place nulle part.
Nous passons devant un gymnase où des jeunes jouent au basket. Ayant un vrai besoin de prendre une douche, nous allons discrètement dans les vestiaires pour en prendre une … glacée! Le basket se termine avant que nous ayons fini et tout le monde s’en va. Claire est plus rapide et demande à la responsable d’attendre un instant pour fermer les portes du gymnase afin de laisser sortir Rémy. Elle se fait réprimander, forcément, mais rien ne vaut une bonne douche!
Nous prenons juste le temps de manger sur le parking du gymnase et nous partons vers l’extérieur de la ville pour trouver un spot dodo sympa. Finalement nous revenons à la nuit noire et sous quelques gouttes de pluie jusqu’au parking du gymnase pour y passer la nuit.

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Le 18 janvier : Franz Joseph Glacier – Wanaka

Il pleut ce matin sur Franz Joseph Glacier. Nous avions eu de la chance jusqu'à maintenant, mais il fallait bien qu’on ait du mauvais temps aussi vu les records mondiaux de pluviosité (entre 6000 et 12000 mm par an).
Le gymnase sert le matin de site de consultation médicale, nous y retournons prendre une douche avec l’accord du médecin, c’est plus serein que la veille...
Nous essayons d’aller au pied du glacier mais il pleut tellement que nous rebroussons chemin pour aller au cinéma voir un film documentaire sur les glaciers. Ce sont des images vues d’hélicoptère, diffusées en vitesse accélérées et un peu psychédéliques, dommage car nous restons sur notre faim.


Nous prenons la route vers Fox Glacier, la ville jumelle de Franz Joseph Glacier avec aussi son glacier. Nous oublions les balades vu qu’il pleut toujours et nous testons l’omelette de blanchaille (whitebait), les alevins de truites qui se pêchent dans la région, tasty!
Nous poursuivons la route jusqu’à la côte où le soleil est de nouveau au rendez-vous. Elle est jolie et ventée. Nous entamons la traversée des Alpes par le Haast Pass pour atteindre la région d’Otago et Wanaka.

La route est belle et ponctuée de nombreux stops pour de courtes marches vers une cascade, un joli panorama ou une passerelle vers une rivière aux eaux très bleues.

Cela fait passer les km et rend le trajet bien agréable. L'élaboration de cette route a mis plus de 80 ans, sa construction dans un milieu hostile étant ponctuée de très nombreuses péripéties.
Nous basculons ensuite dans la région de Wanaka, bien plus sèche malgré les pentes herbeuses.

La route longe de jolis lacs avant d’arriver à Wanaka, ville de plus de 4000 habitants, en pleine expansion vu sa situation au pied du parc national du mont Aspiring.

Nous profitons des dernières lueurs du soleil au dessus des montagnes.

Le temps de renverser notre riz sur le parking devant le lac en voulant l'égoutter, d’échanger un DVD avec un autre spaceship, et nous allons dormir sur un parking non loin du centre-ville.