Claire et Rémy autour du monde

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01 décembre 2005

Chili - croisière Navimag et Puerto Montt

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Le 1er décembre : Puerto Natales –Bateau Navimag

C’est agréable d’avoir une vraie nuit! On profite de la matinée pour rendre les bâtons de marche, laisser du linge à la laverie.
Nous enregistrons ensuite nos bagages et prenons notre carte d’embarquement pour le bateau.
Nous retournons ensuite en ville regarder nos messages sur internet, faire quelques courses de survie pour le bateau (chocolat,…).
En début de soirée, nous embarquons. C’est l’occasion de retrouver Elodie et Lucie que nous avions croisées dans le bus retour d’El Calafate.
Bonne surprise, les dortoirs sont cloisonnés par cabine de 4 lits, et semblent confortables...
Mauvaise surprise, le sac de Claire a été ouvert pendant l’embarquement … on ne peut vraiment jamais être totalement en confiance, c’est pénible!
Le temps de parcourir un peu le bateau et on nous explique les consignes de sécurité puis on nous présente les activités de la croisière (films, documentaires, happy hours au bar,...).
Les camions embarquent en début de nuit, car le bateau est avant tout un ferry, seul moyen non aérien de relier la Patagonie avec la région des lacs sans passer en Argentine.

1.Puerto Montt - 8.Puerto Eden - 9.Puerto Natales - 10.Punta Arenas

Nous passons notre première soirée au pub avec une bouteille de vin à faire plus ample connaissance avec Lucie et Elodie qui ont été plus prévoyantes que nous qui n'avions que du chocolat...!

Nous allons nous coucher avant notre voisin de cabine, un Canadien, Andy, qui a l’air d’aimer la bouteille...

Le 2 décembre : Bateau Navimag

La vie à bord est rythmée par les repas et les annonces des hôtesses dans les haut-parleurs : “Dear passengers, ...”.
Nous naviguons au milieu de canaux naturels, encadrés par des montagnes vertes mais pelées. Il n’y a pas de glacier ni de glaçons, mais les paysages ont du charme (un charme de bout du monde comme les steppes sans fin de la Terre de Feu).
Dommage que le ciel soit si nuageux! Dehors il fait grand vent et il est difficile de rester sur le pont.
Nous restons alors principalement dans la salle du pub, à bouquiner et à discuter avec nos compagnon(ne)s de traversée.
Nous recroisons notamment Arnaud, un Belge qui était dans le même restaurant que nous à Potosi (Bolivie) en septembre dernier lors d’une soirée où nous avions dansé du folklore. On retrouve même une photo où on l’aperçoit en arrière plan!!! Le monde est décidemment vraiment petit...! Il voyage avec un de ses amis Français, Frédéric, paraplégique suite à un accident de 4x4 au Chili. Il est revenu faire du sport dans l'Atacama avec une association et continue son périple avec Arnaud. Claire discute pas mal avec lui car elle connait le kiné qui suit sa rééducation. Il est courageux de voyager aussi loin avec son handicap!
Dans l’après-midi, le bateau fait un détour pour nous montrer un glacier, cela nous permet de prendre des photos sympathiques sur le pont.
En rentrant au chaud, nous faisons une petite belote. Lucie et Elodie nous battent sur le fil! A certaines heures, le pisco sour est en happy hour à 1000 pesos (1,5 euros), ça égaye la belote et permet d’amorcer la soirée.
Le soir, Christobal, l’homme à tout faire du bateau (mécanicien le jour, DJ la nuit) anime le show. Andy en profite pour se mettre la tête à l’envers...
Nous partons au lit un peu avant la fermeture du bar (2h du mat), alors que certains continuent la soirée dans la salle de restauration.
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Le 3 Décembre : Bateau Navimag

Le matin, nous avons l’opportunité de descendre du bateau lors de l’escale de Puerto Eden.
C’est un village paumé entre l'océan Pacifique et le champ glaciaire patagonien, accessible uniquement par voie maritime.
Il pleut des cordes, mais comme c’est l’unique occasion de se dégourdir les jambes pendant les trois jours, la sortie a du succès.
Nous avons une heure de temps libre, largement assez pour aller d’un bout à l’autre du village et être complètement trempés.
Malgré le nom, ce village n’est pas du tout un paradis et l’on se demande même comment il est possible de vivre dans un tel coin, loin de tout.
Le village est ravitaillé 2 fois par semaine par le ferry Navimag, seul contact avec la civilisation.

De retour dans le bateau, après un petit vin chaud, nous regardons quelques documentaires (bof), nous lisons, discutons, lisons, discutons. Le temps se lève un peu à mesure que la journée avance. Nous cherchons des animaux marins car nous approchons de l’océan. Le soir et la nuit, nous allons naviguer en plein océan car il n’y a pas de possibilité de passage dans les terres, et l’on nous annonce que ça risque de bouger.
Effectivement, et alors que c’est très calme aujourd’hui parait il, nous sommes tous les deux bien malades. Nous avons l’air bien malheureux, sur nos chaises plastiques vertes, sur le pont, en plein vent et sous la pluie, pour essayer de garder le cap.
A peine le repas englouti qu’il finit au fond d’un sac plastique. Rémy est tout vert, c’est la première fois que Claire le voit comme ça, c’est plutôt drôle...


Claire part se coucher à 21h et trouve finalement le repos au fond de son lit, Rémy lutte encore jusqu’à 23h. Au final, Rémy remporte la compétition avec 4 gerbouillis contre 2 pour Claire.
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Le 4 Décembre : Bateau Navimag

Le lever est heureusement plus tranquille que le coucher, le bateau est de nouveau rentré dans les terres et est à l’abri de la houle.

Nous reprenons notre rythme repas-lecture-discussion-repas-lecture. Nous n’avons pas vu de baleine, juste aperçu au loin quelques dauphins. Il fait meilleur et nous passons un peu de temps à dormir dehors sur le pont.

C’est un peu la journée de trop, tout le monde tourne en rond. Nous ne sommes décidément pas fanas des croisières longues, il faudrait que ça bouge un peu plus. Il manque les cours d’aérobic sur le pont!!!


Le soir, nous avons le bingo (ou loto) ave des lots Navimag ou des bouteilles à gagner. Nous cochons consciencieusement les grilles mais pas de chance, ça passe près mais nous ne gagnerons pas le pingouin en peluche ... C’est bien rigolo.


Les gagnants font quelques pas de danse avec les hôtesses au milieu de la salle, finalement ce n’est pas plus mal de ne pas gagner...
La soirée continue en disco, l’ambiance est plutôt sympathique pour cette dernière soirée, tout le monde se lâche un peu plus.


Notre Canadien est encore plein comme un cochon et baragouine un français incompréhensible. Il s’est fait un pote de picole, un Gallois bien blindé, qui ne rêve que d’un MacDo!!!
Nous partons au lit vers 2h à la fermeture.

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Le 5 Décembre : Puerto Montt

Ça y est, la voix de la speakrine résonne dans le bateau, il faut débarquer... La croisière était sympa, bien reposante mais peu être un peu longue. Les paysages jolis mais un peu répétitifs, il manquait des glaciers, des baleines ... heureusement nous avons bien sympathisé avec Elodie et Lucie qui sont bien marrantes. Ça restera sans conteste un bon souvenir.


Lucie a une adresse d’hospedaje à Puerto Montt, nous montons à 5 dans le taxi (avec Eva, une Allemande de la croisière), à la recherche de la maison de Maggy, sans enseigne, où l’on dort chez l’habitant.

C’est bizarre de voir un sapin de Noël et des décorations dans la maison. Déphasés par le voyage, nous ne sommes pas du tout dans une optique "Noël".
A midi, nous allons manger sur le port, dans une échope où les cuisinières achètent aux pêcheurs d’à côté les poissons et les fruits de mer en fonction de la commande. On ne peux pas faire plus frais! Les fruits de mer sont énormes, les poissons aussi.
Nous décidons d’acheter des moules pour les cuisiner à la maison le soir. Les moules sont presques aussi grandes que la main! Le temps de faire toutes les courses, trainer un peu devant l’artisanat local, puis une bonne sieste et il est temps de se mettre à cuisiner. Un couple d’amis d’Elodie, fraichement arrivés au Chili, nous ont rejoints. Eva dirige la manoeuvre pour les moules et Elodie nous prépare même un pisco sour maison.
C’est un régal! Un vrai repas de Noël devant le sapin.


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Le 6 Décembre : Puerto Montt – Santiago

Le matin, Maggy n’est pas très sympathique. Peut-être nous en veut elle d’avoir complètement squatté sa cuisine la veille?
Nous prenons juste le temps d’une petite ballade dans le centre de Puerto Montt. Il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent. C’est une ville portuaire sans grand interêt, si ce n’est le ferry Navimag et les parcs naturels à proximité.
Il nous reste juste le temps de récupérer nos sacs, de dire au revoir à Elodie (qui part avec ses amis sur l'île de Chiloé) et Lucie (qui part avec Eva dans un parc naturel perdu) et nous prenons le bus à pour l’aéroport direction Santiago.
Au revoir la Patagonie et le sud Chilien, nous allons retrouver des températures estivales et ranger les pulls au fond du sac!
A l’arrivée à l’aéroport de Santigo, le sac de Claire c’est encore fait ouvrir! Ça devient une habitude, c’est pénible! De toutes façons, à part des habits sales, il n’y a rien à voler...
Nous vérifions qu’il y a des bus tôt pour le lendemain matin et nous partons direction l’hôtel Indiana.
La campagne présidentielle bât toujours son plein et les sondages annoncent une lutte serrée entre Bachelet (gauche) et Pinera et Lavin (droite).
La nuit dans un lit est bien plus agréable que sur un banc à l’aéroport comme nous l’avions aussi envisagé initialement.