Claire et Rémy autour du monde

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07 décembre 2005

Argentine - Salta 1 (trajet vers le nord)

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Le 7 décembre : Santiago – Cordoba

Nous prenons un bus aux aurores car il faut être à 6h du mat’ à l’aéroport de Santiago. Nous commençons à connaître cet aéroport par cœur… Dans l’avion, Rémy discute avec une vieille dame argentine qui a peur de prendre le taxi seule, alors elle nous paye le taxi jusqu’au centre ville pour que nous l’accompagnons.
Il fait très chaud et nous visitons quand même un peu la ville. Les classiques : place centrale, cabildo, églises, notamment la cathédale.

Manque de bol, le musée Juan de Tejeda, apparemment joli, ferme à 12h30 alors que nous y arrivons à 12h25.
Après le repas, nous trouvons un Internet café et nous y passons l’après-midi (c’était ça ou la sieste!).

Notre bus pour Salta part à 20h15, juste le temps de nous acheter de quoi nous confectionner un sandwich et nous rentrons au terminal de bus le long d’une avenue saturée de pollution. Le centre piéton est mignon, mais dès que l’on arrive dans une rue passante, la pollution est pénible et la chaleur n’arrange rien.
Nous prenons le bus pour Salta, avec des sièges semi-cama, et comme film : « Dr Kingsley ». Bof!
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Le 8 Décembre : Salta

Arrivés au terminal de bus, nous comparons les prospectus que l’on nous distribue et nous allons à l’hôtel Corre Camino (dessin animé Bip-Bip). C’est un hôtel sympa, avec internet gratuit, billard, bar, cuisine et ventilateur.

Le temps d’une petite salade à midi et nous partons visiter la ville. Le 8 décembre est férié en Argentine pour le jour de l’immaculée conception et donc pas très vivant. Nous visitons la cathédrale avec un joli plafond.

Vient ensuite l'église San Francisco, rouge et jaune.

Nous faisons aussi le tour des agences de voyage de la ville pour nous renseigner sur ce qu’il y a à faire dans la région et connaitre les tarifs de location des voitures. Les excursions sont hors de prix : 100 pesos (30 euros) par jour et par personne! Pour être dans un minibus, s’arrêter 5min par ci par là, et manger des km... Nous faisons le bon choix avec une voiture de location.

Nous passons, le soir tombant, devant le couvent San Bernardo avant de nous diriger vers un restaurant de parillas (grillades).

Nous nous faisons exploser la panse : différentes viandes sur le grill, une provoletta (du fromage grillé en galette) et du bon vin (syrah de la cave Etchart) … un bon petit digeo pour clore le tout et il ne nous reste plus qu’à ramper jusqu'à l’hôtel pour une bonne nuit. La viande est bonne, le vin est bon, il fait beau … nous sommes en Argentine!

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Le 9 décembre : Salta

C’est aujourd’hui qu’arrive Anne-Sophie. Nous ne faisons pas grand-chose de notre matinée, plutôt chercher de l’ombre vu la chaleur étouffante puis nous allons la chercher à l’aéroport vers 15h. L’avion a une heure de retard ce qui nous laisse le temps de consulter d’autres loueurs de voiture et d’écouter une chorale de jeune chanter «Don't cry for me Argentina». Nous récupérons AnneSo toute souriante, contente d’être en vacances.
De retour en ville, nous nous baladons de nouveau puis réservons la voiture pour le lendemain matin : une Chevrolet (Opel) corsa avec un grand coffre pour que tous nos gros sacs puissent tenir.
Le soir, nous allons dans un restaurant sans touristes (merci Anneso) «la Casona de Molinos» où les gens viennent manger et jouer de la musique. Nous y sommes un peu tôt car ça ne s’anime vraiment que vers 22h30, quand nous nous apprêtons à partir. Ce ne sont pas des groupes payés, mais des gens qui viennent avec leur guitare à table, jouent et chantent du folklore. Il y en a des différents à chaque table.
Dommage aussi qu’il pleuviote mais de toute façon nous nous levons tôt demain matin.

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Le 10 décembre : Salta – Purmamarca

C’est le départ du trip NOA (Nord Ouest Argentin). Nous commençons par le circuit nord. Le temps de récupérer la voiture chez le loueur, de manger une salade à l’hôtel et nous voilà partis sous la grisaille vers San Salvador de Jujuy.

La route de la corniche (cornisa) est apparemment dangereuse sous la pluie avec des chutes d’arbres et des éboulements, alors tant pis, nous prenons l’autoroute, plus longue mais plus rapide. A Jujuy, nous nous arrêtons juste sur la place centrale pour manger le premier lomito completo d’une longue série, puis nous reprenons notre route. Au fur et à mesure que la route s’élève, les nuages deviennent moins gris et en arrivant à Purmamarca, nous découvrons des montagnes colorées.

C’est fabuleux de voir toutes ces couleurs sur les montagnes. Le phénomène géologique nous est inconnu mais le résultat est époustouflant.

Le village de Purmamarca est tout mignon mais a beaucoup changé depuis 8 ans d’après Anne-Sophie (date de son sernier voyage dans la région). Il y a même des accès internet.

Après avoir déposé nos affaire à l’hôtel, nous nous baladons dans le Paseo de los Colorados, une petite promenade splendide de 3 km, où chaque montagne est multicolore, et la tombée de la nuit modifie aussi les teintes.

Il tombe encore quelques gouttes et nous allons nous réfugier dans un restaurant où Anneso nous apprend à jouer au Truco avec des cartes espagnoles. Nous mettons du temps à comprendre les règles du jeu mais c’est rigolo … “embido, quiero retruco!”

Il y a un peu de musique traditionnelle ensuite et la chanteuse raconte des blagues mais notre espagnol ne nous permet pas de bien comprendre. Nous partons au lit en espérant qu’il fasse beau le lendemain pour profiter des couleurs des montagnes sous le soleil.




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Le 11 décembre : Purmamarca – Iruya
Il fait un beau soleil et un grand ciel bleu lorsque nous nous réveillons. Nous décidons de refaire la même ballade que la veille en sens inverse.
Certaines couleurs sont atténuées par la forte lumière, d’autres ressortent mieux et c’est toujours aussi beau.
Nous partons ensuite vers Tilcara, une cinquantaine de km plus loin. Nous avons juste le temps de visiter les ruines pré-incas au pas de course avant la fermeture du site (sieste oblige).
De retour au centre du village, un petit lomito, une glace, un peu d’artisanat et nous repartons vers Iruya. Le début de la route est goudronné, nous passons devant un petit cimetière tout coloré, comme la plupart des cimetières de la région. Il reste ensuite 60 km de piste.

Après une partie carrosable, la piste suscite des interrogations elle est complètement défoncée et notre pauvre voiture couine de tous les cotés. C’est clairement une piste pour des 4x4 et certains franchissements sont très délicats, notamment lorsque la route traverse des ruisseaux ou des lits de rivière à sec. Il faudra d’ailleurs être bien attentifs à la météo car si il pleut, nous ne passerons plus!
La montée est au milieu de versants couverts « d’herbe à chameaux », environ 35 km de houla hop en 1h30 de trajet! Lorsque nous passons le col à plus de 4000 m d’altitude, la piste s’améliore car nous rentrons dans la province de Salta, plus riche que celle de Jujuy. Les montagnes sont toujours aussi colorées, le panorama grandiose.

La redescente vers Iruya (2800m) est sinueuse et jolie et nous découvrons le village au détour d’un lacet. C’est un joli village perdu au milieu de nulle part, avec une petite église au clocher bleu.

Les enfants n’arrêtent pas de faire péter des pétards. Nous nous promenons un peu dans le village avant de rentrer nous reposer, manger et partir au lit. On se demande bien de quoi vivent les gens ici car il n’y a que des cailloux (colorés certes mais des cailloux quand même), l’accès est difficile (2h30 de piste défoncée depuis la route goudronnée). Il y a pourtant de la vie, de l’animation, un collège …

Le 12 décembre : Iruya – Yavi


Après un réveil tardif, nous décidons de marcher un peu avant de reprendre la voiture. Un chemin descend vers San Isidro et nous le prenons en compagnie de deux autres Français qui ont dormi dans le même hôtel que nous. La balade est agréable et nous rebroussons chemin après trois quart d’heure pour ne pas décoller trop tard car il faut reprendre la même piste que la veille.

Il n’a pas plu et comme la veille, la montée (coté Salta) est correcte et la descente (coté Jujuy) est chaotique. A priori la voiture s’en sort avec un phare cassé et les autres fendus, et un ou deux enjoliveurs fendus aussi. Nous croisons des ânes curieux qui viennent inspecter l’intérieur de la voiture et un bus pittoresque.

Arrivés sur la route goudronnée, nous continuons à rouler vers le nord en direction de la Bolivie. La fin de la Quebrada de Humahuaca est toujours colorée, avec des ondulations, des courbes de couleurs harmonieuses sur les montagnes.

Nous arrivons ensuite sur un altiplano à 3700m d’altitude, immensément plat (comme son nom l’indique) où se déclenchent des mini tornades de vent. La route est une longue ligne droite et Rémy ne doit pas s’endormir comme ses deux copilotes! Il tombe quelques gouttes mais nous sommes relativement préservés par les intempéries.

A La Quiaca, la ville frontalière, nous prenons juste une petit consommation car c’est une ville sans grand intérêt. Nous arrivons ensuite à Yavi (prononcer Jabi), un tout petit village, le long d’une rivière. On dirait une oasis car les petits champs à coté de la rivière contrastent avec l’aridité environnante. Nous trouvons un petit hôtel sympa avec une déco chaleureuse. Comme il nous reste une heure avant la tombée de la nuit, nous marchons vers Yabi Chico en papottant.

Nous rentrons à l’hôtel dans le noir, avant une partie de Truco au vin rouge “qui tache”.

C’est une bonne soirée et nous rencontrons un Belge (sûrement un ex-enfileurs de perles) qui essaye de monter un hôtel à Santa Catalina, et qui nous conseille d’aller voir le joli village de Casabindo … euh, non ! Cochinoca, c’est parait il mignon. Nous y ferons un saut demain matin.