Claire et Rémy autour du monde

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19 avril 2006

Laos - Luang Prabang et Mékong

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Le 19 avril : Vang Vieng - Luang Prabang

Nous attendons un bon moment le ramassage qui doit nous emmener au départ du bus, pour qu'il nous dépose finalement à 300 mètres de l'hôtel! Le bus est étroit, il n'y a pas beaucoup de place et nous ferons le voyage comme des contortionnistes. En plus, notre voisine vomit tous les quarts d'heure, un vrai calvaire pour elle.

Nous empruntons la route 13, celle sur laquelle des bus ont été attaqués il y a quelques années en traversant les montagnes. Depuis, des hommes armés sont situés ça et là sur le trajet... Pour apaiser les esprits, le gouvernement a alimenté tous les villages du coin en électricité et fourni des paraboles pour la télé et le téléphone. C'est étrange de passer au bord de trois cahutes en bois escarpées à flanc de falaise et d'y voir des paraboles...!
La route ressemble plutôt à des montagnes russes.

Arrivés à Luang Prabang, nous cherchons une petite guesthouse à notre goût : ce sera NamSok, correct et propre. Après un peu d'attente lézardeuse, nous allons au marché de nuit sur la rue principale.

On y trouve toutes sortes d'objets de décoration : coussins, tentures, lampes ... mais tout cela n'est pas commode à ramener dans le sac à dos. Au bout du marché, il y a une ruelle avec des stands de nourriture, où l'on peut confectionner son assiette avec divers mets végétariens.


Nous restons presque muets car il y a beaucoup de Lyonnais à notre table et nous aurions préféré un peu moins de touristes... On entend parler plus français que lao à Luang Prabang! C'est un peu désagréable comme sentiment car on a beaucoup moins l'impression d'être au Laos.
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Le 20 avril : Luang Prabang


Nous commençons par une bonne grasse matinée, puis partons à pieds à l'assaut de la ville.
Il n'y a pas un chat dans les rues, il faut dire qu'il est 13h et que la chaleur est écrasante. Nous allons visiter l'ancien palais royal transformé en musée.

Il y a de belles pièces (sabres, trône,...) et le tout est meublé dans un style du début du siècle, sobre et élégant.


Nous montons ensuite en haut de la colline Phousi pour la vue sur le Mékong et les temples.

Il y a plusieurs wats sur les pentes et même une empreinte du pied de Bouddha (encore une!) dans la pierre.
Nous retraversons un temple au pied de la colline avant de la contourner pour aller dans une librairie-bar, "l'étranger", boire un jus de fruits frais et bouquiner tranquillement.


Le soir, nous parcourons la ville à la recherche d'une moto à louer mais c'est interdit par la police locale, officiellement pour éviter les accidents des touristes. Ne serait ce pas plutôt pour faire tourner l'économie touristique et occuper les dizaines de chauffeurs de touk-touk pour aller jusqu'aux grottes ou aux chutes?

Tant pis, nous sommes bredouilles et réservons un tour "à touristes" d'une demi-journée pour le lendemain matin. Tout est verrouillé.
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Le 21 avril : Luang Prabang


Rendez-vous à l'embarcadère ; nous montons dans une barque à moteur avec 4 autres touristes.

Le trajet jusqu'aux grottes de Pak Ou dure deux heures pour une trentaine de kilomètres. Nous remontons le Mékong qui est en basses eaux actuellement. A l'aller, nous faisons un arrêt dans un village où les gens distillent de l'alcool de riz traditionnellement puis nous continuons notre route.


Dans les grottes, une multitude de Bouddhas de toutes tailles s'éparpille ça et là. La tradition veut que l'on y dépose une nouvelle statue lors de chaque cérémonie ou procession, et ce depuis des décennies.

Le site n'est pas exceptionnel, les grottes mal éclairées mais c'est curieux et original. Nous reprenons ensuite la barque pendant 1h30, comme nous descendons le courant, avec une pause ce coup-ci dans un village avec des ateliers confectionnant du papier maché avec des ornements floraux, et des ateliers de tissage.

Une des femmes s'atèle à un ouvrage en soie avec des motifs relativement fins et c'est surprenant de se rendre compte du travail que cela représente. Quand on pense aux tarifs de misère (et d'autant plus après marchandage) auquels on achète ces tissus!


Etant de retour vers 13h, nous visitons le bout de la ville et ses nombreux temples dont le principal, Wat Xieng Thong, avec pour ses toits une forme "de chalet", typique de la région, et des motifs en fragments de verre coloré.


Toutes les rues de cette ville sont restaurées par l'AFD (Agence Française pour le Développement) et les principaux bailleurs de fond de la ville sont l'Union Européenne, la France et ... la région Centre(!?).
Nous regardons un instant les jeunes jouer au sport national, le "foot volley", avec de jolis retournés acrobatiques (mêmes règles que le volley mais sans les mains).


Le soir, après un repas à 2 francs (eh oui!!!), Claire part voir un DVD au ciné (c'est une maison avec différentes salles individuelles pour visionner "son" DVD) pendant que Rémy écrit son cahier.
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Le 22 avril : Luang Prabang


Nous nous octroyons une journée "off" de bout en bout : nous nous levons tard, prenons notre repas à la boulangerie en lisant des journaux avant d'aller sur internet entre des pannes générales d'électricité.
Le soir, nous mangeons de nouveau dans la ruelle des gargotes avec de la musique de fête en ambiance, et au lit!

Nous avons juste acheté nos billets de bateau vers Pakbeng le lendemain pour remonter le Mékong en direction de la Thaïlande, et des livres pour le trajet, fort heureusement d'ailleurs...
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Le 23 avril : Luang Prabang - Pakbeng


Nous voilà partis pour deux jours de bateau en remontant le Mékong jusqu'à la frontière Thaïe. Nous ne sommes fort heureusement pas nombreux sur le bateau ce qui nous laisse un peu plus de place sur les banquettes étroites.

De plus, nous pouvons nous lever et marcher un peu dans l'allée, ce qui dégourdit les jambes. Il y avait un service de hors-bord qui faisait le trajet en une journée, mais il fallait rester assis dans une étroite coque sans bouger pendant huit heures, avec un casque sur la tête et un bruit de moteur assourdissant. Nous avons eu des échos de voyageurs avec le dos en compote et avons opté pour la tortue confortable plutôt que le lièvre.


Le trajet en remontant le courant est long et dure 11 heures, sans pause. Le bateau sert d'omnibus mais prend juste le temps de laisser monter/descendre les voyageurs. De plus, nous sommes affamés car le vendeur nous avait laissé entendre qu'il y aurait des pauses "ravitaillement" sur le trajet, ce qui n'est pas le cas!
Claire discute avec une Thaïe sympathique dont le chien (bébé labrador) fait l'unanimité dans le bateau et qui nous propose de goûter une spécialité du pays : une mangue pas mûre avec pour sauce une saumure de crevette ... c'est bien parce que nous avons faim!


Et puis nous lisons, lisons, lisons...


Arrivés de nuit à Pakbeng, nous trouvons une chambre avec moustiquaire mais remplie d'insectes en tous genres, puis mangeons au restaurant d'à côté et partons au lit rapidement. De toutes manières, il fait nuit et Pakbeng est un village sans animation : pas un troquet, pas une mobylette, la zone...


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Le 24 avril : Pakbeng - Huay Xai


Nous repartons sur un autre bateau pour de nouveau 11 heures de trajet, avec cette fois-ci notre repas sous le bras.

Toujours le même programme : lecture! Ces deux jours auront eu raison de nos bouquins!

Nous discutons aussi avec deux Français qui travaillent pour "Médecins sans frontière", Marine et Luc, et qui partent régulièrement en mission.


Arrivés à bon port, nous marchons sacs aux dos dans les rues de Huay Xai pour trouver un hôtel avec eux et également avec un autre Français, Yannouch et un Suisse, Rubens. Les chambres trouvées, nous partons manger dans un boui-boui au dessus du Mékong pour un repas bien sympathique.

La Thaïlande est juste sur l'autre rive et nous passerons la frontière demain.


Nous avons visité le Laos assez rapidement et ne sommes pas vraiment sortis des sentiers battus. Si nous avons apprécié ce pays par ailleurs, Claire est restée assez déçue par Luang Prabang qui est vraiment à son goût trop touristique. Il faudra qu'on y revienne dans le futur crapahuter dans les montagnes pour effacer ce sentiment...

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